Ces entités ont pu créer quelque 667 000 postes d'emploi dans divers créneaux d'activité. De 2010 à 2014, plus de 316 000 microentreprises, qui ont été créées avec les dispositifs Ansej et Cnac, ont engendré quelque 667 000 postes d'emploi et bénéficié d'un financement bancaire d'un montant d'investissement global de plus de 1 000 milliards de dinars. Sur l'ensemble des microentreprises créées, plus de 70% ont relevé le défi et réussi leur transition vers une véritable PME qui emploie des dizaines de travailleurs. Les 30% restantes continuent à évoluer progressivement. Un taux de 5%, tel qu'a annoncé, il y a trois jours, par le ministre du Travail lors de l'inauguration du Salon de l'emploi, trouve, en revanche, des difficultés à rembourser leurs crédits. Ce sont les dossiers de jeunes promoteurs orientés vers les services du fonds de garantie. Toutefois, près de 70% assurent naturellement le remboursement de leurs prêts bancaires. Durant l'année 2014, plus de 59 600 microentreprises ont vu le jour dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac. Ce qui représente un potentiel de près de 136 000 postes d'emploi. Avec le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Dap), plus de 113 400 jeunes primo-demandeurs d'emploi ont été placés dans différents secteurs d'activité, pendant l'exercice écoulé. Plus de 83% de ces effectifs ont rejoint le secteur économique et 17% ont choisi l'administration. L'approche retenue pour cette opération est purement économique, relève Fodil Zaïdi, directeur de l'emploi et de l'insertion au ministère du Travail et de la Sécurité sociale. L'enquête menée par l'Office national des statistiques (Ons) du mois d'avril 2014 a révélé que le taux de chômage a atteint 9,8%. Celle de septembre de l'année dernière a porté le taux à 10,6%, marqué par une hausse du chômage chez les nouveaux diplômés. Passant de 13 à 16%, cette augmentation s'explique par l'arrivée sur le marché du travail de cohortes d'étudiants fraîchement diplômés. Septembre, c'est également le mois où la baisse de l'activité agricole se fait sentir davantage. Face à ces paramètres qui influent directement sur le taux de chômage, l'Ons décide de diligenter ainsi deux enquêtes par année. Celles de 2015 commenceront, de ce fait, au mois d'avril en cours et les résultats seront connus en juin prochain. Plus de 95 400 jeunes diplômés recrutés selon la formule Dap ont été permanisés en 2014. Depuis le lancement de cette opération, en 2009, plus de 100 000 chômeurs ont été recrutés de manière officielle dont près de 66 000 dans l'administration. "Il y a effectivement des échecs, mais le Dap a permis à beaucoup de jeunes de s'intégrer durablement dans le monde du travail à travers leur recrutement par le secteur économique et l'administration", explique M. Zaïdi, lors de son passage, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III. Le contrat de travail aidé (Cta) commence, lui aussi, estime ce responsable, à faire ses preuves. Près de 48 000 jeunes ont décroché un poste d'emploi suivant ce mode de recrutement. L'agence de l'emploi (Anem) a réussi à convaincre les opérateurs économiques pour le recrutement de quelque 300 000 demandeurs d'emploi pendant l'année écoulée. "Nous sommes en contact permanent avec les autorités locales qui ciblent les besoins. Tout ce qui contribue au développement local est pris en considération", affirme Zaïdi Fodil. Par ailleurs, le ministère favorise la diversification des créneaux d'activité dans lesquels se lancent les jeunes promoteurs de microentreprises afin de résoudre la problématique de la saturation enregistrée souvent dans certains domaines. Pour les transports, le taux d'entités financées est passé de 50% au début des années 2000 à 9% en 2014. Ces 9% représentent, en fait, les wilayas, les communes et autres contrées qui sont déficitaires en la matière. "Le gel de ce créneau n'est pas systématique d'autant plus que la demande est exprimée par des zones enclavées", précise M. Zaïdi. L'on dénombre 970 créneaux d'activité identifiés par l'Ansej. B. K.