“Entre janvier et novembre 2010 par rapport à la même période de l'année 2011, le nombre de dossiers de création de microentreprises déposés au niveau de l'Ansej et de la Cnac a quintuplé. Il est passé respectivement de plus de 79 000 à plus de 500 000 en 2011”. Le directeur général de l'emploi et de l'insertion professionnelle au ministère du Travail, M. Fodhil Zaïdi souligne que les mesures prises par le Conseil des ministres du 22 février dernier ont eu un “effet catalyseur impressionnant” en matière d'adhésion des jeunes aux divers dispositifs tels que la microentreprise ou l'insertion par emplois salariés. Cette tendance a été confortée par l'implication des banques. “Le nombre d'accords bancaires accordés durant les 11 premiers mois de l'année 2011 par rapport à la même période de 2010 a connu un accroissement de plus de 122%. Ce qui correspond à quelque 67 248 accords bancaires enregistrés durant l'exercice actuel”, indique M. Fodhil Zaïdi. Près de 45 500 projets ont été ainsi financés à fin novembre dernier. De ce lot, seuls 2,5% de dossiers ont été transférés au fonds de garantie pour défaut de remboursement de prêts. Ce fonds qui est doté d'une enveloppe de 40 milliards de DA, assure de ce fait le remboursement des échéances que ces entreprises n'ont pu honorer. “Pour 2011, nous avons arrêté un chiffre de 50 000 entreprises à financer à raison de 35 000 au sein de l'Ansej et de 15 000 pour la Cnac. Je pense qu'à la fin de décembre en cours, cet objectif sera atteint”, a déclaré hier M. Zaïdi sur les ondes de la radio Chaîne III. En réaction à une question qualifiant les sorties médiatiques de membres du gouvernement comme une “politique de chiffres” sans un réel impact sur le terrain, M. Zaïdi répond : “Nous ne sommes pas dans une politique de chiffres ! Nous sommes dans une politique de la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage. Les statistiques que je vous ai données reflètent une évaluation de notre action.” Invité à donner son avis sur le taux de chômage, que l'enquête de l'ONS évalue à 10%, un chiffre contesté par des économistes et autres observateurs, Fodhil Zaïdi rétorque : “S'il y a quelqu'un d'autre qui a fait une enquête répondant aux standards internationaux et qui a calculé un taux de chômage supérieur à 10%, nous sommes preneurs.” Badreddine KHRIS