Situation insupportable à cause du réseau routier impraticable. Tel est le constat sur l'état des routes de la ville de Sétif, chef-lieu de wilaya, jadis connue pour sa propreté et ses routes bien bitumées. En effet, cela fait plusieurs mois que la situation se détériore sans que les locataires de l'hôtel de ville ne bougent le petit doigt. Nids-de-poule, crevasses et dos d'âne sont devenus un véritable casse-tête pour les automobilistes. Les quatre coins de la ville, voire toutes les cités de la ville souffrent de la dégradation. À cela s'ajoutent les travaux lancés dernièrement pour le projet du tramway. "Ils ont ‘labouré' toutes les rues et trottoirs. Il n'y a pas une seule route qui a échappé au massacre. Les différents services et directions se rejettent la balle", nous dira un habitant de la cité El Hidhab. "Une réflexion doit être engagée pour l'établissement d'un cahier des charges type afin d'obliger le concessionnaire à une meilleure remise en l'état et dans les plus brefs délais. Le suivi ainsi que le contrôle des travaux doit être assuré par une commission spécialisée qui a l'obligation de rendre des comptes en cas de non respect du cahier de charge", convient un ancien président d'APC. Et d'ajouter : "La loi doit être appliquée dans toute sa rigueur". Par ailleurs, le manque de coordination entre les différents intervenants rend les opérations de remise en état ou de bitumage sans aucune utilité. L'exemple des cités El Hidhab et Hachemi qui ont été réhabilités lors de l'ancien programme en sont une parfaite illustration. "Cela fait deux ans que les routes de notre cité ont été réhabilitées, cependant à peine les travaux terminés, plusieurs organismes à l'instar de la société chargée de l'installation des caméras de surveillance sont intervenus pour creuser et partir sans remettre en l'état", nous dira un habitant de la cité Hachemi. Même constat A El Maâbouda, où les travaux d'amélioration urbaine s'éternisent. Jusque-là, le travail des services techniques de l'APC relève plus du bricolage que d'un travail sérieux. Ce n'est que pour faire plaisir aux VIP de passage que l'itinéraire des cortèges officiels est minutieusement tracé et retapé à la hâte conjoncturellement. S'ajoute à toutes ces dégradations, l'installation anarchique de dos d'âne hors normes qui apparaissent ici et là sans que les citoyens en voient l'utilité. Parfois ce sont les citoyens qui installent leurs dos d'âne. "Au lieu de traquer les chauffards en renforçant les points de contrôle, ils ont recours aux solutions faciles qui pénalisent les automobilistes. L'état des routes est le plus grand ralentisseur qui puisse exister, pourquoi ajoutent-ils les dos d'âne?", s'insurge un citoyen. F. S.