Le juge d'instruction près le tribunal de Chéraga (ouest d'Alger) a décidé de placer les six prévenus dans l'affaire Moretti sous mandat de dépôt. Il a requis contre cinq d'entre eux, les cinq garçons en fait, plusieurs chefs d'inculpation dont association de malfaiteurs, rapt, séquestration, vol, torture et tentative d'assassinat. Les prévenus étaient, depuis samedi dernier, en garde à vue — et non pas en détention préventive comme nous l'avons malencontreusement rapporté dans notre édition de jeudi — à la brigade de gendarmerie de Bouchaoui. Mercredi, ils ont été présentés devant le procureur de la République — et non le procureur général comme il a également été rapporté —, puis devant le juge d'instruction. L'instruction pourrait prendre plusieurs mois, le juge devant statuer sur les six dossiers de manière séparée. Il est désormais seul maître à bord. L'avocat de la partie civile, que nous avons joint hier par téléphone, s'est déclaré confiant vis-à-vis de la justice. Selon des sources concordantes, l'affaire Moretti pourrait avoir démarré d'un différend à propos de la fille qui se trouve parmi les six personnes placées sous mandat de dépôt. Ces dernières resteront en prison tant que l'instruction suit son cours. L. B.