Le secteur de la santé publique risque de nouveau d'être paralysé. Et pour cause, les membres du conseil national de l'Union nationale de la santé et de la population (UNSP) affiliée au Snapap, qui se sont réunis les 15, 16 et 17 décembre en session ordinaire, ont brandi la menace de recourir à la grève. “Les membres du conseil, conscients des défis de l'heure, se voient dans l'obligation de recourir à toutes les formes de protestation légalement reconnues tout en privilégiant l'option du dialogue et de la concertation”, lit-on dans un communiqué rendu public hier, non sans lancer un appel à l'ensemble des travailleurs de la santé publique pour être “à l'écoute du bureau de l'UNSP et des décisions qui seront arrêtées prochainement afin de relancer la grève nationale”. S'ils n'écartent pas ainsi l'éventualité d'un débrayage, les syndicalistes de l'UNSP se sont montrés tout de même très ouverts pour un dialogue avec leur tutelle. “Le conseil national appelle le MSPRH à honorer ses engagements tout en manifestant sa disponibilité pour le dialogue et la concertation conformément à la réglementation en vigueur”, est-il mentionné dans le communiqué. Tout en appelant de leurs vœux l'ouverture d'un dialogue, les syndicalistes n'ont pas manqué de déplorer “la non-prise en charge des revendications de l'UNSP-Snapap”. Tout comme ils ont reproché au ministère de ne pas avoir tenu ses engagements en matière de prise en charge des revendications des travailleurs du secteur, sa disponibilité à enrichir les réformes et la loi sanitaire affichée. L'UNSP n'a pas omis de relever qu'“elle n'a jamais été sollicitée dans ce cadre ni avoir été destinataire de l'avant-projet de loi”. Par ailleurs, l'UNSP a exhorté les travailleurs à “prendre conscience des enjeux” en matière de sécurité des emplois, tout en dénonçant “la segmentation corporatiste”, non sans affirmer veiller à “la préservation de l'unicité des travailleurs de la santé publique”. A. C.