Ils étaient tous là, hier, à 11h, au cimetière d'El-Kettar. Karim Bacha, frère du défunt Mustapha Bacha, l'infatigable militant de la démocratie et membre fondateur du RCD, Mme Boukrif, veuve de Salah Boukrif, Mahmoud Rachedi, frère de M'hamed, Kadi Ihsen de Maghreb Emergent et compagnon de lutte de M'hamed, Me Hocine Zehouane de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), Merzouk Hemiane du mythique groupe Debza et d'autres encore. Ils étaient une cinquantaine de personnes à avoir répondu à l'appel de la fondation Mustapha-Bacha pour rendre hommage à M'hamed Rachedi, ancien détenu d'Avril 1980 et militant du Groupe communiste révolutionnaire (GCR). Prenant la parole, Mahmoud Rachedi, porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST), a tenu à rappeler le parcours de ce syndicaliste et militant des causes justes. M'hamed, c'est aussi cet "arabophone" engagé pour tamazight et les langues populaires. Il faisait partie des 24 détenus d'Avril 1980, constituant ainsi le "démenti vivant" et cinglant à la campagne du régime qui avait tout fait pour dénigrer et ghettoïser le mouvement berbère. Les présents ont tenu à souligner l'apport politique et l'engagement de M'hamed emporté par une longue maladie à l'âge de 35 ans. Karim Bacha a rappelé que la Fondation tient à rendre hommage aux 24 détenus d'Avril 80, dont 5 ne sont plus de ce monde. M. F