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Un projet structurant otage d'une opposition citoyenne LES MODIFICATIONS DU TRACE DE LA VOIE FERREE PROPOSEES PAR LA DELEGATION De l'ANESRIF REJETEES PAR LES RIVERAINS DE LA SOUMMAM
Le bras de fer opposant les pouvoirs publics aux citoyens de la vallée de la Soummam, dont les biens sont menacés de démolition par le tracé du projet portant modernisation et dédoublement de la voie ferrée reliant Béjaïa à Béni Mansour, ne semble pas près de connaître son épilogue. Et pour cause, les premières sorties sur le terrain effectuées les 28 et 29 avril derniers à Tazmalt, et celle de ce mercredi 13 mai à Akbou, par la délégation de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), en compagnie des représentants des riverains, à l'effet d'aplanir les différends, n'ont pas abouti aux résultats escomptés. Toutes les propositions de la délégation diligentée par l'Anesrif en vue de trouver un compromis entre les deux parties en conflit se sont heurtées aux oppositions des riverains. Voilà déjà les premiers couacs de la mise en œuvre de la feuille de route établie d'un commun accord, à l'issue des deux réunions tenues respectivement, les 6 et 8 avril dernier, au siège de la direction générale de l'Anesrif, à Rouiba, et au siège du ministère des Transports, à Alger. C'est au terme de ces deux rencontres, auxquelles ont assisté, outre les parties antagonistes, le sénateur du FLN de Béjaïa, Salah Derradji, le député dissident du FFS, Khaled Tazaghart, et le maire d'Ouzellaguen, Rachid Beldjoudi, qu'il a été convenu de dépêcher sur le terrain une commission technique dont la mission principale consiste à revoir l'ensemble des tronçons du tracé, objet de contestation citoyenne, et tenter de trouver une solution idoine avec le concours des représentants de la société civile. Malheureusement, force est de constater que les premières sorties sur le terrain se sont terminées en queue de poisson. C'est ce qu'indique, d'ailleurs, la déclaration rendue publique, jeudi dernier, par les différents membres ayant pris part à la réunion tenue la veille au siège de l'APC d'Akbou, afin d'évaluer la sortie sur le terrain, effectuée le mercredi 13 mai, par la délégation de l'Anesrif, dans le territoire de la même commune. Parmi les signataires de cette déclaration, figurent les trois représentants de l'Anesrif, le président de l'Association de défense des intérêts des citoyens, opérateurs économiques et industriels de la Soummam, Khodir Aït Braham, le parlementaire Khaled Tazaghart et le vice-président de l'APC d'Akbou, Rachid Hamidouche. Ces derniers, après avoir souligné le rejet catégorique des propositions de la délégation de l'Anesrif par les citoyens de la vallée de la Soummam, "appellent les hautes autorités du pays à intervenir pour protéger les biens et intérêts de la région et assurer la réalisation du projet, selon les propositions émises, et sauvegarder la paix sociale de la région". Face à cette situation de statu quo, les rédacteurs dudit document ont tenu à réitérer les deux propositions qu'ils ont déjà mis en avant lors de leur réunion, aussi bien avec le DG de l'Anesrif qu'avec l'inspecteur général du ministère des Transports, à savoir "la réalisation du projet en parallèle de la pénétrante autoroutière" ou, à défaut, "sa réalisation suivant le lit de l'oued Soummam, qui traverse toute la vallée, de Béni Mansour à Béjaïa". Enfin, ils se déclarent "conscients de l'importance et de l'utilité de ce projet pour toute la région et l'économie nationale", d'où leur attachement à sa réalisation. K. O.