À l'issue d'une réunion tenue, hier après-midi, au siège du ministère des Transports, entre les délégués des citoyens de la vallée de la Soummam et de Bir Slam, dans la wilaya de Béjaïa, qui s'opposent au tracé du projet de dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour, et des représentants du département d'Amar Ghoul, il a été convenu, en commun accord, de diligenter une commission technique pluridisciplinaire qui se rendra sur le terrain, dès la semaine prochaine, afin d'étudier les différentes possibilités de révision dudit tracé de manière à éviter le maximum de dégâts que pourrait engendrer une telle réalisation. C'est ce que nous a fait savoir, hier, à sa sortie du ministère des Transports, Lounès Abdelkader, en sa qualité de vice-président de l'Association de défense des intérêts des opérateurs économiques et des citoyens de la vallée de la Soummam, créée en avril 2014. Selon notre interlocuteur, cette commission technique, qui aura à se déplacer dans l'ensemble des communes concernées par le passage dudit tracé, devra se faire accompagner par des représentants des riverains, des élus locaux, des services techniques de la région... À cet effet, un planning de sorties sur le terrain sera établi et transmis incessamment aux APC concernées, précise-t-on. Par ailleurs, M. Abdelkader affirmera que sa délégation n'a fait que réitérer les mêmes revendications mises en avant lors de sa réunion, lundi 6 avril dernier, à Rouiba (Alger), avec les responsables de l'Agence nationale de l'étude et de suivi des réalisations et investissements ferroviaires (Anesrif). "Nous avons rappelé aux responsables du ministère des Transports les mêmes propositions que nous avons faites à ceux de l'Anesrif. Nous estimons qu'il existe deux solutions de rechange qui arrangeraient tout le monde. La première consiste à étudier la possibilité de rapprocher le nouveau tracé de l'oued Soummam, de telle sorte à longer la pénétrante autoroutière. Quant à la seconde proposition, elle préconise l'implantation de la nouvelle ligne ferroviaire dans la servitude de l'ancienne voie, c'est-à-dire en parallèle", nous expliquera M. Abdelkader, représentant des habitants du village Takrietz, dans la commune de Souk Oufella. Pour rappel, le directeur de l'Anesrif s'est déjà déplacé, le 17 mars dernier, à Béjaïa, pour présenter les grands axes de l'étude relative au projet de réhabilitation et de dédoublement de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour, sur un linéaire de 87 km. La présentation de ce projet, qui coûtera la bagatelle somme de 106 milliards de dinars, s'est déroulée au niveau de la salle des Congrès de la wilaya de Béjaïa, en présence des autorités locales, à leur tête le wali, des parlementaires et des élus locaux, ainsi que des représentants de la société civile. K. O.