C'est bien dommage et regrettable à la fois d'apprendre que tout cet investissement pour lequel des sommes colossales ont été engagées, va s'évaporer quand la wilaya devrait plutôt s'enorgueillir de ce joyau qui vient de donner une bouffée d'oxygène au secteur touristique qui n'arrive pas à se frayer un chemin en terme de développement malgré les déclarations de bonne intention. En effet, M. Tourki Brahim, propriétaire du complexe touristique, Doriane Beach Club, classé "3 étoiles" vient d'être informé de la fermeture du bar et de la discothèque qui emploient une soixantaine de personnes. Dans une lettre (dont nous détenons une copie) adressée au premier responsable de la wilaya avec copies à plusieurs autres responsables nationaux, à travers laquelle il les informe de la cessation d'activité du village touristique Doriane Beach Club agréé (agrément 94/14 en date du 28 septembre 2014) et classé tout récemment par le ministère du Tourisme, et ce, après l'avis favorable émis par la commission interministérielle dépêchée auparavant sur les lieux, M. Tourki qualifie cette décision "de harcèlement, de hogra et d'abus de pouvoir que je subis de votre part et de vos services depuis le départ de Mme Yamina Nouria Zerhouni". Du coup, si cette menace venait à être exécutée, ce seraient 152 pères et mères de famille qui exercent dans ce village venus en majorité de Ouled Boudjemâa, une commune côtière rattachée à la daïra d'El-Amria, qui seront au chômage. Décidé plus que jamais à en découdre avec l'arbitraire, le propriétaire du village touristique comme rapporté dans la lettre ira jusqu'à menacer "d'informer tous les responsables à tous les niveaux du gouvernement ainsi que l'opinion publique sur les véritables raisons de votre acharnement à mon encontre depuis mon installation dans la wilaya de Aïn Témouchent", ajoute-t-il dans une lettre datée du 20 mai. M. Tourki nous apprendra qu'il y a presque deux mois, il a été entendu par la gendarmerie sur cette affaire et qu'il a fallu attendre le départ de l'ex-ministre du Tourisme pour réactiver le processus de fermeture du bar et de la discothèque, et ce, en violation du décret 2000-130 du 11 juin 2000. Il nous révèlera plus loin qu'après avoir pris attache jeudi dernier avec un directeur central auprès au ministère du Tourisme, ce dernier l'aura informé que la décision de fermeture relève des prérogatives du ministère et non du wali. Du côté de la Direction du tourisme de la wilaya habilitée à gérer les dossiers des établissements touristiques à l'image de celui du village touristique Doriane Beach Club avant toute prise de décision de la part du wali qui se basera sur des arguments solides contenus dans le dossier, on ignore tout de cette affaire. M. Mecheri, directeur du tourisme, nous a tout simplement déclaré lors d'une communication téléphonique qu'il n'a aucune information sur cette décision. ‘‘Moi, je ne m'en tiens qu'au seul document officiel c'est-à-dire un arrêté du wali. En l'absence de ce document, je ne peux me prononcer." Qui est responsable de cette situation qui non seulement met en péril aussi bien les 152 familles, mais aussi risque de porter un coup dur à un secteur déjà tâtonnant qu'est celui du tourisme ? Dans tous les cas, tout en demandant une commission d'enquête ministérielle pour faire toute la lumière sur cette décision, M. Tourki nous apprendra que l'affaire sera portée devant la chambre administrative. M. L.