Le phénomène du dopage a-t-il gagné le football algérien ? Erreur de jeunesse ou acte prémédité ? Peu importe les motifs et les raisons ayant poussé nos footballeurs à recourir à ce procédé antisportif, l'essentiel est que ce fléau commence à faire son petit bonhomme de chemin dans la société des footballeurs. La saison passée, en effet, a été marquée par un contrôle antidopage décrété positif contre l'ancien gardien de l'USM Alger, Mohamed Hichem Mezaïr, présentement sociétaire du Chabab de Belouizdad. Il avait été, du coup, écarté des rangs de la sélection nationale de football à la veille du match contre les lions indomptables du Cameroun en janvier dernier, lors de la CAN en terre tunisienne. Il avait été, par la suite, suspendu pour six mois. Mais des voix se sont élevées pour apaiser la tension en affirmant que c'était, en fait, une erreur de jeunesse. Soit ! Pas plus tard que dimanche dernier, le bureau fédéral de la fédération algérienne de football, réuni à l'hôtel Sheraton sous la présidence de M. Raouraoua, a fait état d'un nouveau cas de dopage : il s'agit, comme par hasard, d'un autre gardien de but, en l'occurrence Amine Aït-Zeggagh, sociétaire du MC Oran. C'était le seul cas signalé par le BF sur les 40 contrôles effectués durant la phase aller du championnat national de première division. Une source de la commission médicale de la FAF nous indiquera à ce propos : “Nous sommes convaincus qu'il y a d'autres cas de joueurs dopés n'ayant pas été contrôlés. C'est pourquoi nous avons décidé d'étendre ce type de contrôle au championnat national de deuxième division et aux matches de la coupe d'Algérie. Nous allons tirer des clubs au hasard pour faire subir à certains de leurs joueurs des contrôles antidopage. Ce phénomène est mondial, il va falloir nous armer pour le combattre efficacement.” Pour le cas d'Aït-Zeggagh, le BF a décidé de le suspendre provisoirement, en attendant les résultats de l'analyse de l'échantillon B. Les analyses, révèle notre source, devront se faire aujourd'hui. La même source nous affirmera encore que “si les analyse de l'échantillon B venaient à se révéler positifs, le gardien Aït-Zeggache sera systématiquement suspendu pour six mois ferme”. la FIFA met en demeure la FAF La construction du centre des équipes nationales de football de Sidi Moussa annoncée en grande pompe en juin 2003 tarde à se réaliser. La situation n'a pas évolué d'un iota. La FIFA, de ce fait, a saisi la fédération algérienne pour lui exprimer “sa profonde préoccupation quant au retard enregistré dans la réalisation du centre de Sidi Moussa”. La toute puissante FIFA a mis en demeure la FAF, lui fixant un ultimatum jusqu'au “19 février 2005 pour lancer le projet de l'hôtel haut standing qui doit être implanté dans ce centre. Faute de quoi, la FIFA annulera purement et simplement les crédits alloués”. Pour rappel, la subvention, entrant dans le cadre du projet Goal, que devait allouer la FIFA pour la réalisation de l'hôtel est de l'ordre de 400 000 dollars. Le responsable de la maison de Dely Ibrahim compte néanmoins saisir la FIFA pour “transférer la subvention vers le projet de la construction d'un bâtiment à l'intérieur du siège de la FAF.” Ce bâtiment devrait comprendre les bureaux de la DTN, de la DTNA, de la commission médicale et enfin des salles de réunion et de conférences. Par ailleurs, le BF a amendé l'article 223 des règlements généraux dont l'amende a été réduite de 50 000 à 20 000 DA. Conférence de presse de Raouraoua ce jeudi Le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, animera, ce jeudi, conjointement avec son homologue de la Ligue nationale de football, M. Mohamed Mecherara, une conférence de presse à Alger. Les deux présidents présenteront le bilan de leur travail durant la phase aller du championnat national. Le boss de la LNF dévoilera également le nouveau calendrier de la phase retour qui a connu quelques changements. D'autres points seront, en outre, abordés par les conférenciers. K. Y.