La condamnation, jeudi dernier, d'un chirurgien et d'un médecin anesthésiste de l'Eph de Sidi Djilali par le tribunal de Sidi Bel-Abbès à six mois de prison ferme pour erreur médicale a suscité la colère et l'indignation de leurs confrères. En effet, hier, dès midi, l'ensemble des praticiens de l'Eph ont observé un rassemblement à l'intérieur de l'enceinte de l'établissement hospitalier en signe de soutien à leurs collègues condamnés. Les faits remontent au mois de septembre 2014, lorsque la justice a été saisie par la famille d'un malade, A. T., âgé de 40 ans et père de deux enfants, décédé à la suite de complications survenues après une opération chirurgicale banale à l'abdomen, et qui lui a causé une hémorragie interne et une perturbation de la pression artérielle. Selon une source hospitalière, il s'est avéré qu'une artère aurait été touchée par erreur lors de l'intervention. Notre source ajoute que le patient n'aurait même pas bénéficié d'une réelle prise en charge postopératoire de deux heures avant qu'il ne sorte du bloc opératoire. Face à cette situation, l'équipe médico-chirurgicale a décidé de l'opérer une seconde fois en urgence, en lui injectant 11 poches de sang. En vain. La situation du patient est restée critique et a nécessité son évacuation vers le service de réanimation du CHU Abdelkader-Hassani où il décédera quelques heures après. Selon une déclaration à Liberté, la directrice de l'EPH, Mme Nouara a indiqué que "ce sit-in est un soutien à leurs deux collègues condamnés. Il y a un rapport d'expertise qui a été établi et qui confirme qu'il n'y a pas eu d'erreur médicale. Dans tous les cas, c'est un jugement primaire et il n'est pas définitif". Il y a lieu de rappeler que la semaine écoulée, la famille d'une adolescente décédée à la suite d'une intervention chirurgicale, au sein du même centre hospitalier, a déposé une plainte à l'encontre d'un médecin anesthésiste pour erreur médicale. A. B