Le planning de transfert des occupants des baraques est scindé en deux, voire en trois vagues, qui se succéderont sans interruption, jusqu'à l'éradication intégrale du site. Bonne nouvelle pour les habitants du méga bidonville Hay Erremli, qui s'apprêtent à franchir la s'qifa de leurs nouvelles maisons dans un délai qui ne saurait excéder plus d'une quinzaine de jours, a-t-on appris récemment d'Ould Bezoui Saïd, vice-président chargé de l'environnement à la municipalité de Gué de Constantine : "A l'origine, l'opération de relogement devait s'effectuer par masses successives, dont la première vague d'environ 600 à 700 familles devait être relogées dimanche ou au plus tard lundi à Hamadi et Si Mustapha (ex-Courbet-Marine) dans la wilaya de Boumerdès. Seulement, l'opération a été différée en raison du remaniement qui est intervenu dans le corps des walis, notamment le départ du wali délégué à la circonscription de Bir Mourad Raïs et la nomination de son homologue qui nécessitera du temps pour les passations de consignes." Le planning de transfert de ces sans-logis est scindé en deux, voire en trois vagues qui se succéderont sans interruption, jusqu'à l'éradication intégrale du site : "L'option du déplacement par vagues est dictée d'abord par la configuration d'un terrain dit accidenté, ainsi que les difficultés de manœuvre et de stationnement d'une flotte de camions de gros tonnage dans l'exiguïté du site en pente. A priori et indépendamment des désagréments que cela peut engendrer aux résidents d'immeubles mitoyens, cela n'exclut pas la fermeture du tronçon de route au lieudit El-Oued jusqu'à la RN de Aïn Naâdja", a tenu à préciser notre interlocuteur. Alors, peu importe les modalités pratiques de relogement, du fait qu'il y aura enfin le bonheur au bout d'une longue attente. Pour rappel, l'acte d'effacer à tout jamais l'image hideuse de la favela d'Erremli de la carte de Gué de Constantine et du paysage d'Alger est dicté par l'impérieuse exigence de mettre un terme à cet obstacle qui bloque la bonne exécution des chantiers de réalisation de deux programmes essentiels pour El-Âassima, à l'exemple de la mise en valeur d'oued El-Harrach et la construction du viaduc d'oued Ouchayah. Fort d'une masse de 2000 baraques inventoriées en 2007, le nombre est allé crescendo (sic) jusqu'à atteindre l'hallucinant chiffre d'environ 4000 baraques dressées dans l'impunité au cœur même d'une zone classée pourtant zone d'habitat urbain nouvelle (ZHUN) qu'est Aïn Naâdja. Tout bien considéré, l'attente de ces malheureux n'aura pas été vaine ! Au contraire, tout vient à point à qui sait attendre même sous l'incandescente... tinda de l'été, du fait qu'ils vont être relogés avant la fin de la belle saison. Du reste, tout n'est que bonheur à Gué de Constantine, notamment durant le mois de jeûne, où il y a eu la distribution de 2500 couffins de Ramadhan aux familles nécessiteuses. "2500 couffins ont été payés sur le budget communal en plus d'un don de 200 autres couffins offerts par la direction de l'action sociale (DAS)", a tenu à ajouter cet élu. Outre cela et pour faire tendance, les activités de jeunesse demeurent tout autant au cœur des préoccupations de l'exécutif municipal qui projette d'offrir quatre stades de jeux de proximité conçus dans le style Matico pour les jeunes des cités 232, 390 et 1306 logements. Autre bonne action à l'actif de l'équipe communale, le nettoyage de fond en comble et la réfection de l'éclairage d'un patrimoine de quatorze mosquées. Au demeurant, tout n'est que benef à Gué de Constantine. L. N.