L'acte d'"effacer" le bidonville d'Erremli du schéma géographique de Gué de Constantine aura ceci de positif : la suppression des décharges dites sauvages et improvisées çà et là à Aïn Naâdja. Mais peut-être qu'il faudrait attendre l'éradication du bidonville de Aïn Melha pour que cela se ressente sur l'amélioration du cadre bâti et de la qualité de vie des résidents de la hideuse cité Aïn Naâdja. "Débarrassée ainsi de ses baraques, la mise en valeur de Aïn Melha sera embellie d'un parc zoologique", a déclaré Ould Bezoui Saïd, vice-président chargé de l'environnement à la municipalité de Gué de Constantine. Une réserve animalière (sic) ! Rien que ça ! Alors que l'essentiel requis pour "l'animal" manque tant aux habitants de Aïn Naâdja. "Outre cela, il y a eu avant tout l'élimination de trois autres décharges illicites au lieudit Semmar. Du reste, l'identification et le nettoyage de points noirs requiert de la vigilance en permanence pour dissuader ces pollueurs à ne plus récidiver en ces lieux que nous envisageons d'embellir en espaces verts", a tenu à ajouter notre interlocuteur à l'adresse de ces pollueurs, qui ne sont jamais les payeurs. S'agissant de l'hygiène dans le mode intra-muros de la cité, le service d'hygiène de l'APC a réparti un lot de 200 bacs à ordures d'une contenance de 1100 litres en différents îlots d'immeubles, afin de suppléer la démolition de répugnantes niches d'ordures noircies par l'incinération des détritus. "La collecte d'ordures est scindée en deux secteurs, l'un par l'apport d'opérateurs privés et l'autre par l'établissement Netcom à l'aide d'une flotte de 30 camions bennes tasseuses dont la contenance oscille entre 12 à 16 m3", a tenu à préciser notre interlocuteur. Autre innovation, l'apprentissage du tri sélectif se doit d'être initiée dès le jeune âge, d'où l'idée d'inculquer l'abécédaire de la préservation de l'environnement aux tout-petits. "L'apport de l'école est d'autant plus essentiel, d'où l'initiative de lancer une opération-pilote dans les établissements scolaires Allel-Mecheri et Omar-Rabie situés respectivement dans les cités de 274 et 720 Logements", a-t-on appris de notre interlocuteur. S'agissant de l'emploi de jeunes, la commune de Gué de Constantine s'est enrichie de quatorze projets au profit des chômeurs de la localité, dans le cadre du programme intitulé Blanche Algérie qu'a initié le département ministériel de la Solidarité. Certes, c'est si peu, mais c'est toujours bon à prendre. Mieux, étant donné que la commune se targue d'être le carrefour du commerce de gros, l'exécutif communal s'astreint en ce moment à la réalisation d'un centre de récupération d'emballages à l'endroit dit Sonelgaz II, afin de permettre aux jeunes de la localité de monter leurs microentreprises. Quant à la maintenance du cadre bâti et la réfection du réseau routier de Aïn Naâdja, force est d'admettre que la cité des 385-Logements reste l'éternelle oubliée de l'établissement public de l'assainissement routier, Asrout. En témoignent les touffes d'herbes folles et l'état abîmé des routes et des voies de servitude. Pour rappel, la dernière visite de la goudronneuse remonte à 1997. Authentique ! Et depuis, l'état du site des 385-Logements n'a cessé de péricliter au grand dam des riverains. L.N.