La rencontre nationale de concertation sous le thème "Changements climatiques : conséquences et défis", s'est tenue, hier, à Alger. Une première du genre, du fait, a indiqué Abdelmouahab Nouri, qu'"autant d'acteurs et avec cette qualité sont réunis pour débattre d'un sujet sensible". Elle intervient, a-t-il indiqué, avant la tenue de la 21e Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Paris en décembre. À cette rencontre, "il est attendu, selon le ministre, que la communauté internationale parvienne à un accord climatique contraignant pour l'ensemble des parties en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de limiter les conséquences négatives du réchauffement climatique sur les équilibres naturels". "Il appartient à tous les pays et en particulier, les plus industrialisés de prendre des dispositions et des mesures urgentes pour limiter le réchauffement de la planète", a-t-il fait savoir, ajoutant qu'à l'instar des autres pays, "l'Algérie, a souligné le ministre, prendra part aux travaux" et "présentera sa contribution nationale déclinant sa stratégie de réduction des gaz à effet de serre avant le 15 septembre 2015". M. Nouri a évoqué la vulnérabilité de notre pays vis-à-vis des changements climatiques "compte tenu de sa position géographique au sud de la Méditerranée et au nord de l'Afrique qui l'expose aux effets adverses de ces changements comme les inondations, la sécheresse et la désertification, l'élévation du niveau de la mer, sans oublier la facture économique et financière importante, ainsi que les pertes humaines et matérielles engendrées par ce phénomène". Il a rappelé les dégâts causés par les inondations de Bab El-Oued en novembre 2001 qui ont été la cause de 715 décès, 115 disparus et des milliers de sinistrés. De tels évènements climatiques extrêmes ont été vécus par d'autres villes, comme Ghardaïa, El-Bayadh, El-Tarf et d'autres villes et tout cela, dans un laps de temps relativement court. "Vous n'êtes pas non plus sans savoir que l'essentiel de la superficie de notre pays est désertique et de nombreuses autres régions du pays sont menacées par la sécheresse et la désertification provoquant d'importantes pertes aux populations des Hauts-Plateaux et des régions présahariennes et sahariennes", a indiqué M. Nouri, ajoutant que "l'utilisation irrationnelle des ressources naturelles, comme le sol, l'eau et l'énergie, complique encore davantage la situation jusqu'à compromettre les moyens de survie dans ces régions où une baisse de la productivité agricole est enregistrée, menaçant ainsi notre sécurité alimentaire". "Nous avons opté pour un modèle énergétique moins polluant et moins émetteur en gaz à effet de serre, comparé à d'autres pays, en particulier, les pays industrialisés et ceux producteurs de pétrole", a précisé le ministre. M. M.