La Canada augmentera son aide militaire à l'Irak pour lutter contre la nouvelle nébuleuse terroriste islamiste, Daech, a annoncé son chef de la diplomatie. C'est la principale décision annoncée lors de la rencontre de la coalition internationale contre l'Etat islamique organisée jeudi soir à Québec. L'annonce a été faite par le ministre canadien des Affaires étrangères, Rob Nicholson, à l'issue de la rencontre tenue à huis clos, en présence du général américain à la retraite John Allen, envoyé spécial du président des Etats-Unis, Barack Obama. Le Canada est prêt à augmenter son aide en injectant 8,3 millions de dollars supplémentaires pour soutenir l'Irak dans la guerre contre l'Etat islamique, a précisé M. Nicholson dans un communiqué. Cette aide visera à renforcer les mesures de sécurité aux frontières et à augmenter l'aide humanitaire au profit de la population irakienne. Lors du conclave sous haute surveillance auquel a pris part le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jafaari, les participants venus d'une vingtaine de pays ont abordé plusieurs enjeux, aussi bien politiques que militaires, notamment l'efficacité des frappes aériennes de la coalition internationale, selon la presse canadienne qui précise que les conclavistes se disent déterminés à faire cesser les exactions des groupes terroristes qui sévissent en Irak et en Syrie. Le Canada a ainsi réitéré son engagement à assumer son implication dans la lutte contre le terrorisme international, en s'attaquant aux "pratiques barbares" de l'Etat islamique. "L'Etat islamique représente toujours une grave menace pour la sécurité régionale et mondiale et une menace directe pour les citoyens canadiens au Canada et à l'étranger", a estimé le chef de la diplomatie canadienne à la veille de la rencontre de jeudi, qualifiée d'importante de par son enjeu. Plusieurs jeunes Canadiens et Occidentaux ont rejoint les terroristes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak. Ces nouvelles recrues du Daech transitent par la Turquie, amenant ce pays à s'impliquer davantage dans la guerre contre le terrorisme international. La question de la violence subie par les femmes aux mains des groupes terroristes a également été abordée lors de la réunion de Québec. La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies sur la violence sexuelle en période de conflits, Zeineb Bangura, a relaté des récits horribles sur des cas de violences subies par les femmes, exhortant les participants à agir vite pour mettre fin à cette violence inouïe. Y. A.