La table du viaduc, longue de 640 mètres, a bougé légèrement vers l'intérieur du lac du barrage suite à un glissement qui aurait affecté les parties submergées de l'ouvrage, c'est-à-dire les pylônes qui le supportent. Le pont à haubans d'oued Dib, qui enjambe le lac du barrage de Beni Haroun, mis en service en 2001, aurait été affecté, tout récemment, par des glissements. Selon une source bien informée, la table du viaduc, longue de 640 mètres, a bougé légèrement vers l'intérieur du lac du barrage suite à un glissement qui aurait affecté les parties submergées de l'ouvrage, c'est-à-dire les pylônes qui le supportent. À en croire notre source, le système de contrôle de la stabilité a révélé, en effet, la présence d'un léger déplacement des culées de l'ouvrage. "Le viaduc a glissé légèrement au niveau des culées" (extrémités posées sur les rochers), soutient notre informateur qui précise, par ailleurs, que si l'ouvrage continue de bouger malgré les mesures de stabilisation prises "on sera obligé de le fermer à la circulation". Il est à signaler que le représentant d'un bureau d'études italien spécialisé se trouve sur les lieux depuis lundi 28 juillet pour établir un diagnostic de l'état actuel des quatre appareils d'appui de l'ouvrage. Pour la direction des travaux publics, il n'y a absolument rien. "Les travaux qui se font actuellement au niveau du pont sont des travaux ordinaires d'entretien programmés depuis l'année 2013", nous dira le DTP, Abdellah Sellaï. S'agissant de la présence d'un bureau d'études européen sur place, notre interlocuteur précise : "En l'absence d'entreprises nationales spécialisées, on recourt à l'expertise étrangère". L'étude en cours, souligne-t-on, concernera non seulement l'ouvrage d'art en tant que tel, mais également les milieux aquatique et naturel où il est implanté. "Si l'étude italienne révèle par exemple des anomalies au niveau des appareils d'appui de l'ouvrage, on les changera sans recourir pour autant à l'interruption du trafic routier, car l'opération, délicate qu'elle soit, ne nécessitera pas plus de quinze minutes", dira Sellaï qui précise, dans le même sillage que "l'étude que le bureau italien est en train de réaliser à oued Dib est une opération ordinaire d'entretien et une étude similaire sera faite au pont de Ferdoua, un autre ouvrage d'art édifié sur le lac Beni Haroun". Signalons que le pont à haubans d'oued Dib, reliant Mila à Jijel, a été affecté, en 2007, par un glissement de l'une de ses culées, ce qui a nécessité, à l'époque, la construction d'une extension de quelques mètres de la table du pont et la pose d'une armature en acier et un système de gabionnage pour renforcer sa stabilité. K. B.