Le coordinateur des associations de soutien au programme du président de la République, le sénateur Boudjemaâ Haïchour, n'a pas pu convaincre la Centrale syndicale de participer au forum de l'énergie prévu aujourd'hui et demain à Constantine. C'est lui-même qui l'affirme. C'est que l'UGTA, à travers son secrétaire aux affaires économiques, pense que ce forum “est un soutien et une promotion de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures”. Le président du comité d'organisation, M. Haïchour, sénateur du tiers présidentiel, approché par notre correspondant, lance tout de go que “le problème des hydrocarbures n'est pas celui de l'UGTA toute seule, mais celui de tous les Algériens”. Le coordinateur des associations de soutien au programme du président de la République, en fait, ne fait que paraphraser le ministre de l'Energie et des Mines. Ce dernier, à plusieurs reprises, avait déclaré que son texte intéresse “tous les Algériens et non pas seulement l'UGTA”. D'aucuns affirment que derrière cette initiative, il y a “la touche” de Bouteflika et de son ministre de l'Energie. “L'initiative a été commandée et le débat est biaisé”, affirment les cadres du secrétariat national. Chakib Khelil semble chercher en dehors de la Centrale syndicale un soutien à son projet qui sommeille depuis plus de deux années dans les tiroirs du secrétariat général du Chef du gouvernement. Et aucun délai n'a été avancé pour son examen en Conseil du gouvernement. Celui des ministres prévu aujourd'hui, en dépit de plusieurs importants dossiers inscrits à l'ordre du jour, n'a pas prévu le texte de Chakib Khelil. Bouteflika, en campagne pour l'élection présidentielle, souhaite aller vite. D'autant que, nous dit-on, la libéralisation du secteur de l'énergie conditionne le soutien des pays comme les Etats-Unis d'Amérique. L'opposition de l'UGTA, non pas seulement à l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, mais à toutes les réformes libérales incarnées par Temmar, semble irriter Bouteflika. Ce dernier, pour briser le bras de fer engagé entre la Centrale syndicale et les ministres qui lui sont proches, a décidé d'actionner les associations qui soutiennent son programme. M. R.