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Catastrophes naturelles : 19,3 millions de personnes déplacées en 2014
100 pays ont été touchés durant l'année
Publié dans Liberté le 20 - 08 - 2015

Les sept dernières années, 22,6 millions de personnes en moyenne ont quitté leur foyer chaque année à cause des changements climatiques.
C'est l'équivalent de 62 000 personnes chaque jour !
L'Observatoire des situations de déplacements internes (IDMC) du Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) rapporte qu'en 2014, 19,3 millions (100 pays concernés) de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile pour cause de catastrophes naturelles. Le centre scandinave publie chaque année, depuis 15 ans, un rapport intitulé "People displaced by disasters (internal-displacement.org)"
Depuis 2008, les catastrophes naturelles qui incluent des phénomènes géophysiques – tremblements de terre, éruptions volcaniques – et les événements climatiques extrêmes – tempêtes, inondations – ont déplacé en moyenne 26,4 millions de personnes annuellement, l'équivalent d'une personne par seconde. Ces flux se déroulent généralement en interne à chaque pays. à noter que ces statistiques recueillies auprès des gouvernements nationaux et les organismes de l'ONU ne prennent pas en compte les déplacés pour cause de sécheresse ou de dégradation des conditions environnementales. Dans les statistiques de 2014, 17,5 millions de déplacés sont provoqués par les événements climatiques extrêmes, le reste, soit 1,7 million, est l'œuvre de phénomènes géophysiques. Le rapport fait remarquer que les changements climatiques sont prégnants dans l'occurrence et la violence des phénomènes extrêmes. Les sept dernières années, 22,6 millions de personnes, en moyenne, ont quitté leur foyer chaque année à cause des changements climatiques. C'est l'équivalent de 62 000 personnes chaque jour !
De nos jours, la probabilité pour une personne de subir un déplacement de cette sorte est de 60% plus élevée que dans les années 1970. Les effets du changement climatique vont intensifier encore plus cette tendance, avertit l'observatoire norvégien avec un facteur encore multiplicateur en raison du nombre de plus en plus élevé de personnes qui habitent dans des zones à risque.
Densité croissante dans les zones vulnérables
La survenue de déplacements reflète fidèlement la carte des risques aux expositions à travers le monde, souligne le rapport qui met l'accent sur la croissance démographique, le développement économique et l'urbanisation galopante dans les zones à risque. Les pays en développement sont davantage affectés que ceux à bas revenus. "Dans les pays connaissant une urbanisation souvent anarchique, de plus en plus de personnes sont exposées à un risque de déplacement. La concentration dans les zones à risque où l'habitat est souvent précaire ne fait qu'accroître la probabilité d'une catastrophe."
L'Asie, qui abrite 60% de la population mondiale, est le continent le plus touché, avec 16,7 millions de déplacés en 2014, soit 87% du nombre total sur la planète. En Amérique latine, Haïti et Cuba ont enregistré les taux les plus forts dans les sept dernières années. Le continent européen est concerné par 1% des déplacements forcés.
Aux états-Unis, 430 000 personnes ont quitté leur foyer en octobre 2012 (l'ouragan Sandy), 14 000 vivent encore dans des logements temporaires.
"Il s'agit principalement d'Afro-Américains et de Latino-Américains qui accèdent plus difficilement à l'assistance publique au logement."
Les catastrophes naturelles forcent parfois au déplacement des populations. ©D. R.
Et l'Afrique
La situation en Afrique est dramatique en rapport avec la question des déplacés. Les aléas climatiques et la persistance de nombreux conflits armés entraînent des déplacements massifs mais surtout durables. Avec plus de 12,5 millions de déplacés internes dans 21 pays à la fin de 2013, l'Afrique reste la région présentant le taux le plus élevé de déplacements causés par les conflits et la violence. Dans la région subsaharienne, les sécheresses récurrentes et durables sont des facteurs à la fois qui font fuir les populations mais aussi alimentent les tensions ethniques et tribales qui dégénèrent souvent en guerres et en déplacements forcés ; c'est une sorte de double peine.
Plus près de nous, l'afflux de familles subsahariennes est plus que visible. Pour ces populations, l'Afrique du Nord est soit une planche de salut pour subsister ou un passage obligé vers l'Europe. Chez nous, les rues des grandes villes "accueillent" des milliers de Nigériens qui fuient la région de Zinder (entre autres). Déjà soumise à une sécheresse durable, la capitale du centre-est du Niger est submergée par des populations qui fuient les exactions du groupe terroriste Boko Haram aux prises avec l'armée à la frontière avec le Nigeria. Devant la déferlante migratoire, le commissaire européen pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, Dimitris Avramopoulos, déclarait : "Aujourd'hui, le monde se trouve confronté à la pire crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale."
Selon le rapport de l'IDMC, on dénombrait 33,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays par les conflits et la violence à la fin de 2013, soit 4,5 millions de plus qu'en 2012. 63% sont concentrées dans seulement cinq pays en proie à des conflits : Syrie, Colombie, Nigeria, République démocratique du Congo (RDC) et Soudan.
"La nette augmentation des déplacements forcés en 2013 et la durée effarante des situations de déplacement à l'échelle mondiale, qui est en moyenne de 17 ans, suggèrent que notre façon de faire face et de répondre à ce problème ne fonctionne pas du tout", s'inquiète Jan Egeland, secrétaire général du NRC
L'IDMC insiste sur l'urgente nécessité d'une prise en compte de ces flux migratoires forcés dans les négociations internationales en cours. "Si l'accord mondial sur le climat espéré à Paris en décembre devrait reconnaître le déplacement comme une conséquence importante du changement climatique, il sera introduit parmi les objectifs de développement durable qui doivent être adoptés cette année par la communauté internationale", ajoute-t-il.
R. S.


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