Libreville accueille les 10 et 11 du mois en cours le premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), consacré à l'évaluation de la situation en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo (RDC) et au Darfour (Soudan). “C'est la première fois que ce Conseil de paix et de sécurité se réunit au niveau des chefs d'Etat (...) c'est donc un sommet important, au cours duquel tous les sujets brûlants de l'heure vont être traités”, a déclaré à la presse le ministre gabonais des Affaires étrangères, Jean Ping. Créé en 2002, le CPS fonctionne depuis le mois de mai 2004 et s'était jusque-là réuni essentiellement au niveau des ambassadeurs. Le sommet examinera successivement les situations en Côte d'Ivoire, coupée en deux depuis le déclenchement d'une rébellion en septembre 2002 ; en RDC, où des combats opposent dans l'est l'armée régulière à des soldats mutins soutenus selon Kinshasa par le Rwanda, et au Darfour (ouest du Soudan), déchiré depuis février 2003 par une guerre civile qui a fait au moins 70 000 morts et 1,6 million de déplacés et réfugiés, selon l'Onu. Outre les 15 chefs des Etats membres du CSP (Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, Congo, Ethiopie, Gabon, Ghana, Kenya, Lesotho, Libye, Mozambique, Nigeria, Sénégal, Togo et Soudan), sont aussi invités les présidents ivoirien Laurent Gbabgo et de RDC Joseph Kabila. Le premier a d'ores et déjà fait savoir qu'il serait représenté par son ministre de l'Intégration africaine, Theodore Mel Eg, et la participation du second était encore incertaine jeudi dernier. Egalement convié, le président rwandais Paul Kagamé a annoncé sa présence à Libreville.