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Présentation de l'évolution de la situation dans le continent africain en matière de paix et de sécurité 13e session ordinaire de la conférence des chefs d'état et de gouvernement de l'UA
L'évolution de la situation dans le continent africain en matière de paix et de sécurité, depuis le 12e sommet de l'Union africaine (UA) de février 2009, à Addis-Abeba, sera présentée à la 13e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, prévue à Syrte (Libye), dès aujourd'hui et durera jusqu' au 3 juillet. Cet état des lieux sera présenté au titre du point de l'ordre du jour intitulé “Etat de la paix et de la sécurité et rapport du Conseil de paix et de la sécurité”, lors du sommet auquel prend part le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui était arrivé lundi à Syrte. “Nous reflétons dans ce rapport les situations positives, stationnaires et celles qui nous inspirent davantage d'inquiétude”, a expliqué le commissaire de la paix et de la sécurité de l'UA, l'Algérien, Ramtane Lamamra, dans un entretien à l'APS, hier, à Syrte, en marge des travaux du sommet de l'UA. Evoquant les “évolutions positives”, M. Lamamra a cité “le retour à l'ordre constitutionnel en Mauritanie par des voies pacifiques, démocratiques et consensuelles, par les Mauritaniens eux-mêmes, avec l'aide de l'Afrique et de la communauté internationale”. Pour M. Lamamra, il s'agit d'un développement “majeur” qui confirme bien que la doctrine de l'UA, en matière de rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernement, est une “doctrine valide et valable”, susceptible de connaître des résultats par des moyens pacifiques et consensuels. Pour ce qui est des foyers de tensions et des crises, la situation dans la zone des Grands Lacs connaît une “évolution assez significative” vers l'apaisement, selon lui, notamment avec les accords établis entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) d'un côté, le Rwanda et l'Ouganda de l'autre. Il a ainsi estimé qu'il s'agit-là d'une démarche “très satisfaisante” dans le domaine des règlements des conflits par la prise en charge par les pays concernés eux-mêmes des conditions d'une sécurité non diminuée pour tous, à travers des mesures de confiance, de bon voisinage et d'interdiction mutuelle d'utilisation des oppositions armées respectives des pays concernés. S'agissant des situations de post-conflits, le commissaire de la paix et la sécurité de l'UA estime avoir enregistré en Côte d'Ivoire une “évolution” vers l'élection présidentielle. Il a annoncé que la Guinée et le Madagascar ne participeront pas au sommet de l'UA, mais la Mauritanie pourrait être invitée à reprendre sa place au sein de l'UA. En revanche, il a qualifié l'évolution de la situation au Soudan de “contrastée”, soulignant que les “difficultés” occasionnées par l'émission d'un mandat d'arrêt international par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président El-Bachir semble “se calmer”. Il a relevé qu'aujourd'hui la situation humanitaire sur le terrain semble être prise en charge à la faveur d'arrangements entre le gouvernement soudanais, les Nations unies et les Etats-Unis d'Amérique. M. Lamamra a ainsi assuré qu'il n'y a pas de “danger imminent” de désastre humanitaire au Darfour, mais, a-t-il fait observer, “il n'y a pas d'évolution significative du processus de paix, même si les efforts se poursuivent toujours”. Par ailleurs, M. Lamamra a assuré qu'”avec le médiateur de l'UA et des Nations unies, nous ne baisserons pas les bras et nous continuerons à œuvrer dans le sens de la relance de tous ces processus de négociations devant aboutir, bien que le terrain soit miné par le procureur de la CPI nous occasionnant, de ce fait, des difficultés sur le chemin de la solution pacifique de la crise soudanaise”. Pour ce qui est de la Somalie, ce pays demeure un sujet de “grave préoccupation”, notamment avec une “montée en puissance” de l'action des insurgés soutenus, a-t-il dit, de l'extérieur avec de plus en plus de combattants étrangers dans les rangs du Chabab et du Hizb islami. “Le gouvernement (somalien) réorganise ses forces avec l'appui de la communauté internationale et nous estimons que les chefs d'Etat (lors du sommet de l'UA) pourront nous donner des orientations très claires et importantes quant à la suite des événements”, a ajouté M. Lamamra. N. I.