Après avoir déserté la scène depuis les élections présidentielles d'avril 2004, voilà que l'aile non dialoguiste des archs refait surface à l'occasion de l'appel du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, invitant le mouvement citoyen à la reprise du dialogue relatif à la mise en œuvre de la plateforme d'el-Kseur. Dans la déclaration transmise hier à notre bureau, les délégués de cette aile, toujours fidèles à leur position initiale, estiment que “c'est encore une fois à des desseins occultes que Ouyahia appelle à la reprise du dialogue”. Un appel qui est lancé, selon ces délégués, pour préparer le terrain dans la région en prévision d'éventuelles échéances politiques et qui ferait croire à la population, par un matraquage médiatique, à une mise en œuvre de la plateforme d'El-Kseur aux fins de la vider de son substrat. À propos des chances d'aboutissement de ce dialogue en vue, ces délégués, qui ont de tout temps refusé de prendre langue avec le pouvoir ne sont guère optimistes. “Les précédents rendez-vous avec Ali Benflis et Ahmed Ouyahia ont démontré les limites décisionnelles de ces derniers sur ce dossier sensible”, argumentent-ils tout en soulignant que “les revendications du mouvement citoyen nécessitent un réaménagement de la loi fondamentale du pays dont seul le premier magistrat dispose de la force morale et des prérogatives constitutionnelles pour ce faire”. S. L.