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Louisa Hanoune : "Nous ne comprenons pas"
Changement au DRS et mise à la retraite du général Toufik
Publié dans Liberté le 17 - 09 - 2015

"C'est une question très sensible en rapport avec les retombées possibles qu'elle peut avoir sur le plan national et international, notamment dans la lutte contre le terrorisme", a affirmé, hier, la porte-parole du PT.
Pour un séisme politique, c'en est probablement un : la mise à la retraite ou le limogeage du désormais ex-patron des services de renseignement, Mohamed Mediene, continue de faire jaser dans les chaumières et de susciter moult interrogations. Beaucoup d'acteurs politiques, de spécialistes et d'observateurs s'emploient encore à comprendre les tenants et les aboutissants de cette mise à l'écart d'un homme dont on redoutait même l'évocation du nom, jusqu'à il y a peu, et qui est présenté comme l'un des patrons les plus puissants du Maghreb et qui a régné pendant un quart de siècle sur une structure autant mystérieuse qu'opaque et redoutée. Dernière en date : la porte-parole du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, s'interroge sur "les desseins" de cette mise à l'écart. "Ce n'est pas une décision ordinaire, elle doit être analysée avec sagesse. C'est une question très sensible en rapport avec les retombées possibles qu'elle peut avoir sur le plan national et international, notamment dans la lutte contre le terrorisme", a affirmé, hier, Louisa Hanoune, dans son rapport d'ouverture à l'occasion de la réunion des membres de la direction nationale du parti des wilayas du Centre. "Le PT n'a jamais et ne participera jamais à une démarche qui vise à dresser une institution contre une autre. Il est question ici d'une institution qui défend le pays et qui a lutté contre le terrorisme", soutient-elle. Si elle refuse de "débattre les décisions du président de la République pour qui la Constitution permet de nommer et de démettre les responsables", Mme Hanoune s'interroge, toutefois, sur les motivations sous-jacentes d'une telle décision qui risque d'attenter à l'unité de l'armée et de mettre en péril la stabilité du pays. "Nous ne comprenons pas", avoue-t-elle. "Bouteflika est un fin stratège, pour lui la souveraineté du pays, son unité et sa stabilité sont au-dessus de toute considération, quelle que soit la conjoncture. Ce Président que j'ai connu personnellement a toujours su et veillé à la préservation des équilibres au sein de l'Etat. Rappelez-vous en 2005, lorsqu'à propos de la charte, il avait dit qu'il ne pouvait aller au-delà des équilibres. Or, aujourd'hui, ces équilibres sont rompus au profit d'une des parties", dit-elle. Louisa Hanoune rappelle même avoir interpellé le Président après les attaques au vitriol du secrétaire général du FLN contre le général Toufik. "Après la dérive de Saâdani, j'ai vu le Président et je lui ai posé la question : est-ce qu'il a volé ? A-t-il échoué dans ses missions ? A-t-il trahi ?". "Il m'a dit : non !". Mais à l'inverse de beaucoup de lectures, Louisa Hanoune se contente de questionnements en balayant certaines thèses que certains tentent d'accréditer.
D'abord, pour la question de l'âge. "La mise à la retraite n'a aucun rapport avec l'âge (...) c'est le couronnement du démantèlement de ce département." "Est-ce qu'on imagine Obama démanteler la CIA, Cameron, Hollande ou encore Sissi leurs services surtout dans un contexte de multiplication des Daech ?", s'interroge-t-elle par ailleurs. "Tartag (remplaçant de Toufik) a hérité d'une coquille vide", selon elle. "S'il s'agissait de restructuration, pourquoi pas une nouvelle structuration ?", dit-elle. "L'Algérie n'est-elle pas leader de la lutte contre le terrorisme et ce, grâce à l'armée et au DRS ? Quel intérêt pour démanteler les services, quel intérêt de l'emprisonnement du général Hassan ? Quand on expose comme ça un responsable au CPI, en raison d'accusations bizarres alors que les avocats disent que son dossier est vide, cela ne risque-t-il pas d'affaiblir le moral des troupes et peut constituer un facteur d'affaiblissement de l'immunité de l'Etat ?", s'interroge encore Mme Hanoune. Pour elle, il serait illusoire de croire que la décision participe d'un changement politique. "Aujourd'hui, tout responsable est sommé de satisfaire les exigences de l'oligarchie", dit-elle, non sans suggérer que "celle-ci cherche à accaparer tous les centres de décision". "Si ça continue, on va vers un régime militaire." Autres lectures de la décision qu'elle rejette : "On a des réserves sur la lecture qu'il s'agit d'une guerre de clans", "il faut arrêter ce délire sur la question de succession" et "les lectures sur le 4e mandat ne sont pas sérieuses".
En conclusion, Louisa Hanoune ne dissimule pas ses appréhensions : cette décision profitera à la "mafia", à ceux qui siphonnent l'argent public. "Dans le contexte d'austérité, ça rend le climat politique lourd. On imagine que les services étrangers sont contents. La porte est ouverte à l'instabilité, l'Algérie est ouverte à toutes les tempêtes car les digues sont cassées". "Que dieu protège l'Algérie."
K.K.


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