Les services de sécurité continuent d'être la cible des terroristes de la branche locale de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech), notamment dans le Sinaï où deux policiers ont été tués et seize autres blessés lors d'une attaque contre un bus de la police à al-Arich, ont rapporté les médias égyptiens, citant des sources officielles. "Deux policiers ont été tués et 16 autres ont été blessés dans l'attaque à la bombe contre un bus de la police, alors qu'il se rendait dans le sud d'al-Arich", lit-on sur les sites d'information locaux, citant des sources du ministère de l'Intérieur. La bombe avait été posée aux abords de la route, a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur. L'attaque a été immédiatement revendiquée par Ansar Beït al-Maqdess, la branche égyptienne de Daech, la nouvelle nébuleuse terroriste qui contrôle une partie des territoires irakien et syrien depuis juin 2014. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Daech affirme que la bombe a explosé au moment où les policiers sont arrivés sur le lieu de l'attentat pour mettre en place un poste de contrôle temporaire. Depuis 2014, des centaines de membres des services de sécurité, entre policiers et militaires, ont été tués par les terroristes qui ont mené des dizaines d'attaques directes et commis des attentats ciblés ou aux véhicules piégés. L'attaque du 24 octobre de la même année était la plus sanglante, avec un bilan de 26 soldats tués et 28 autres blessés lors d'une attaque qui avait visé un poste de contrôle à Cheikh Zouid, une des régions où plusieurs terroristes ont aussi été abattus. En 2015, le rythme des attentats n'a pas baissé, allongeant la liste des morts dans les rangs des services de sécurité, malgré le renforcement des troupes et la multiplication des opérations anti-terroristes dans l'ensemble du Sinaï, considéré comme le quartier général de l'Etat islamique. Le 29 janvier 2015, les terroristes d'Ansar Beït al-Maqdess ont lancé une meurtrière série d'attaques simultanées contre les points de contrôle, les postes avancés, les commissariats de police et des camps de l'armée, tuant une trentaine de personnes et blessant plus d'une centaine, le plus lourd bilan de l'année en cours. L'attaque d'hier intervient dans un contexte difficile sur le plan sécuritaire dans l'ensemble de la région du Proche-Orient et au lendemain de l'échec d'une tentative d'attentat kamikaze contre le siège du consulat d'Italie au Caire. Les autorités égyptiennes ont affirmé en effet que leurs services de sécurité ont déjoué cette attaque et tué huit terroristes au moins alors qu'ils s'apprêtaient à lancer leur véhicule piégé contre le consulat italien. L. M.