Lors d'un rassemblement organisé hier devant l'Académie d'Alger, les enseignants présents venus protester ont exigé “l'ouverture immédiate du dialogue avec les représentants” conformément, disent-ils, à l'engagement du ministre de l'Education nationale pris en décembre 2003 et au regard du procès-verbal signé par l'inspection de l'Académie en avril 2004. Selon Redouane Osmane, premier responsable du CLA, ce rassemblement vise à “demander au ministre et à l'Académie d'ouvrir le dialogue et de respecter leurs engagements”. Cette interpellation intervient après que les enseignants lassés des promesses se seraient rendu compte qu'aucune clause contenue dans l'accord, contracté avec le ministère de tutelle et les responsables de l'Académie, n'a été mise en application. C'est ainsi qu'à ce jour, à se fier aux propos de Redouane Osmane, des proviseurs ne “consultent pas le partenaire social dans les décisions et continuent à déchirer l'affichage”. “Il y a une campagne d'intimidation dans les lycées”, a-t-il dit avant de qualifier la gestion de l'Académie de “patrimoniale et d'autoritaire”. Pourtant dans l'accord, les parties se sont entendues sur l'autorisation du syndicat de disposer de locaux et de procéder à l'affichage en cas de besoin, d'organiser des réunions périodiques pour évaluer l'accord et, enfin, de négocier pour régler les problèmes. Par ailleurs, les enseignants égrènent un chapelet de revendications comme le non-règlement des situations administratives des enseignants, l'absence d'octroi de la fiche de paie et l'absence de payement des salaires des enseignants contractuels à terme échu, entre autres. R. N.