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Mordjana
170e partie
Publié dans Liberté le 29 - 09 - 2015

Résumé : Samir est désarçonné. Son père lui conseille de noyer son chagrin dans le vin. Le jeune homme en prend une bonne lampée. Les femmes et l'alcool sont les deux choses qui détruisent les hommes. Aïssa en connaissait un bout. Samir lui suggère d'aller se reposer avant de se rendre lui-même à son cabinet pour vérifier où en étaient ses affaires.
Cela fait plusieurs jours qu'il avait oublié ses engagements, ses maquettes, ses rendez-vous, et même ses relations quotidiennes.
Il ouvrit la porte de son cabinet et allume la lumière. La femme de ménage venait de passer, et une odeur de désodorisant embaumait les lieux. Son bureau se trouvait au fond du couloir. Il s'y rendit. La secrétaire avait laissé des dizaines de parapheurs. Du courrier à traiter et à signer, des rendez-vous à honorer, des conférences à programmer.
Il passe la main sur son visage. Il avait l'impression d'avoir quitté les lieux depuis une éternité. Il avait réellement coupé avec son quotidien et ses relations. Ilhem avait accaparé son temps.
Il pousse un soupir et se laisse tomber sur son siège derrière le bureau. Des dossiers étaient en souffrance. Il tire vers lui la pile de parapheurs, se met à lire les documents et à étudier quelques propositions sur lesquelles il rajoute des commentaires. Puis entame la signature du courrier en instance. Son portable se met à vibrer. Il regarde l'heure. 22h. Mordjana l'appelle toujours un peu tard. Il se mordit les lèvres. Il avait encore omis de la contacter. Telle qu'il la connaissait, elle ne va pas fermer les yeux sur ses écarts.
-Allô Mordjana. Comment vas-tu ma puce ?
-Enfin tu décroches !
-Hein ? Tu as déjà appelé ?
-Une dizaine de fois aujourd'hui.
-Ma chérie. Je suis désolé. Je n'ai pas entendu la sonnerie, j'avais encore mis le téléphone sur vibreur.
-Oui, bien sûr. C'est la réponse la plus logique à tes absences.
-Non. Je t'assure que c'est vrai. Le travail m'accapare tant ces derniers temps. Je suis encore au bureau.
-Hum... J'espère que tu vas venir ce week-end.
-Venir ? Ah ! Oui. Oui, bien sûr que je viendrai. C'est la moindre des choses. Je dois au moins présenter mes condoléances à ta famille. Comment va ta grand-mère Mimouna ?
-Un peu mieux. Nous sommes tous encore sous le choc. Mais... Il y a quelque chose d'autre que j'aimerais t'annoncer. Une bonne nouvelle Samir.
-Oui... Qu'est-ce que c'est ?
-Pas au téléphone. Ce que je vais t'annoncer va te surprendre et j'aimerais voir ta réaction.
-J'espère que ce n'est pas une histoire d'héritage.
-Une histoire d'héritage ? Non, tu n'y es pas du tout. Grand-père n'a pas grand-chose à léguer. Il a bien fait la part des choses de son vivant.
-Alors c'est quoi tout ce mystère ?
-Eh bien pour lever le voile, tu n'as qu'à venir.
-Dans deux jours je serai près de toi. Comment va Amir ?
-Très bien. Il ne me quitte pas d'une semelle.
-C'est compréhensible, avec tout ce monde que vous devez quotidiennement recevoir, il doit se sentir dépaysé.
-Pas tout à fait, mais il demande souvent après toi.
-Dis-lui que je vais venir le chercher dans quelques jours. Et embrasse-le pour moi.
Ils raccrochèrent, et le jeune homme revint à la triste réalité de sa vie. Ilhem se mourrait et Mordjana le réclamait. Amir, son fils adoptif, se languissait loin de lui.
Il secoue la tête et se lève pour se rendre au secrétariat où il inscrit des recommandations sur un calepin à l'intention de sa secrétaire. Son travail pâtissait de ses absences et il savait qu'il devait rattraper rapidement le retard accumulé. Enfin... Il essayera se dit-il en quittant les lieux.
Il se rendit encore à la clinique pour voir Ilhem. Les médecins campaient sur leurs opinions. La jeune femme n'en avait plus pour longtemps.
Le jeune homme sentit son cœur se serrer. Cette femme, il l'avait aimée. Ils avaient partagé longtemps leurs projets et leurs ambitions, alors qu'ils se trouvaient encore sur les bancs de l'université. Le destin les avait séparés. Mais leur amour avait survécu. C'est un peu de sa faute si elle était dans cet état. Lui n'avait pas jugé opportun de prendre des précautions, comptant plutôt sur sa perspicacité. Mais, elle, avait voulu prendre les devants pour se targuer d'avoir gagné la partie. En fin de compte, et au moment où il voulait rectifier le tir, elle l'avait lâché.
Et maintenant, elle s'apprêtait à l'abandonner en quittant ce monde et en lui laissant un lourd fardeau sur les bras.
Il se rappelle des jumeaux et appelle Malika pour prendre de leurs nouvelles. Cette dernière le rassure. Les petits se sont endormis après avoir pris leur biberon.
(À suivre)
Y. H.
Cela fait plusieurs jours qu'il avait oublié ses engagements, ses maquettes, ses rendez-vous, et même ses relations quotidiennes.
Il ouvrit la porte de son cabinet et allume la lumière. La femme de ménage venait de passer, et une odeur de désodorisant embaumait les lieux. Son bureau se trouvait au fond du couloir. Il s'y rendit. La secrétaire avait laissé des dizaines de parapheurs. Du courrier à traiter et à signer, des rendez-vous à honorer, des conférences à programmer.
Il passe la main sur son visage. Il avait l'impression d'avoir quitté les lieux depuis une éternité. Il avait réellement coupé avec son quotidien et ses relations. Ilhem avait accaparé son temps.
Il pousse un soupir et se laisse tomber sur son siège derrière le bureau. Des dossiers étaient en souffrance. Il tire vers lui la pile de parapheurs, se met à lire les documents et à étudier quelques propositions sur lesquelles il rajoute des commentaires. Puis entame la signature du courrier en instance. Son portable se met à vibrer. Il regarde l'heure. 22h. Mordjana l'appelle toujours un peu tard. Il se mordit les lèvres. Il avait encore omis de la contacter. Telle qu'il la connaissait, elle ne va pas fermer les yeux sur ses écarts.
-Allô Mordjana. Comment vas-tu ma puce ?
-Enfin tu décroches !
-Hein ? Tu as déjà appelé ?
-Une dizaine de fois aujourd'hui.
-Ma chérie. Je suis désolé. Je n'ai pas entendu la sonnerie, j'avais encore mis le téléphone sur vibreur.
-Oui, bien sûr. C'est la réponse la plus logique à tes absences.
-Non. Je t'assure que c'est vrai. Le travail m'accapare tant ces derniers temps. Je suis encore au bureau.
-Hum... J'espère que tu vas venir ce week-end.
-Venir ? Ah ! Oui. Oui, bien sûr que je viendrai. C'est la moindre des choses. Je dois au moins présenter mes condoléances à ta famille. Comment va ta grand-mère Mimouna ?
-Un peu mieux. Nous sommes tous encore sous le choc. Mais... Il y a quelque chose d'autre que j'aimerais t'annoncer. Une bonne nouvelle Samir.
-Oui... Qu'est-ce que c'est ?
-Pas au téléphone. Ce que je vais t'annoncer va te surprendre et j'aimerais voir ta réaction.
-J'espère que ce n'est pas une histoire d'héritage.
-Une histoire d'héritage ? Non, tu n'y es pas du tout. Grand-père n'a pas grand-chose à léguer. Il a bien fait la part des choses de son vivant.
-Alors c'est quoi tout ce mystère ?
-Eh bien pour lever le voile, tu n'as qu'à venir.
-Dans deux jours je serai près de toi. Comment va Amir ?
-Très bien. Il ne me quitte pas d'une semelle.
-C'est compréhensible, avec tout ce monde que vous devez quotidiennement recevoir, il doit se sentir dépaysé.
-Pas tout à fait, mais il demande souvent après toi.
-Dis-lui que je vais venir le chercher dans quelques jours. Et embrasse-le pour moi.
Ils raccrochèrent, et le jeune homme revint à la triste réalité de sa vie. Ilhem se mourrait et Mordjana le réclamait. Amir, son fils adoptif, se languissait loin de lui.
Il secoue la tête et se lève pour se rendre au secrétariat où il inscrit des recommandations sur un calepin à l'intention de sa secrétaire. Son travail pâtissait de ses absences et il savait qu'il devait rattraper rapidement le retard accumulé. Enfin... Il essayera se dit-il en quittant les lieux.
Il se rendit encore à la clinique pour voir Ilhem. Les médecins campaient sur leurs opinions. La jeune femme n'en avait plus pour longtemps.
Le jeune homme sentit son cœur se serrer. Cette femme, il l'avait aimée. Ils avaient partagé longtemps leurs projets et leurs ambitions, alors qu'ils se trouvaient encore sur les bancs de l'université. Le destin les avait séparés. Mais leur amour avait survécu. C'est un peu de sa faute si elle était dans cet état. Lui n'avait pas jugé opportun de prendre des précautions, comptant plutôt sur sa perspicacité. Mais, elle, avait voulu prendre les devants pour se targuer d'avoir gagné la partie. En fin de compte, et au moment où il voulait rectifier le tir, elle l'avait lâché.
Et maintenant, elle s'apprêtait à l'abandonner en quittant ce monde et en lui laissant un lourd fardeau sur les bras.
Il se rappelle des jumeaux et appelle Malika pour prendre de leurs nouvelles. Cette dernière le rassure. Les petits se sont endormis après avoir pris leur biberon.
(À suivre) Y. H.


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