Le drapeau palestinien flotte depuis mercredi soir au siège de l'Onu à New York, marquant ainsi une nouvelle avancée dans la cause palestinienne avec cet événement très symbolique. "Dans ce moment historique, je dis à mon peuple partout : ‘Hissez le drapeau palestinien très haut, parce que c'est le symbole de notre identité. C'est un jour de fierté'", a déclaré le président palestinien, Mahmoud Abbas, au début de la cérémonie à laquelle assistaient plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Le lever du drapeau palestinien a eu lieu en début d'après-midi, faisant ainsi à la Palestine une place aux côtés des emblèmes nationaux des 193 Etats membres de l'Onu et du Vatican qui a le même statut d'observateur non-membre que la Palestine. "La Palestine, qui est un Etat observateur non-membre des Nations unies, mérite d'être reconnue comme un Etat à part entière", a réclamé Mahmoud Abbas à cette occasion qui n'est évidemment pas du goût de l'occupant israélien qui s'appuie sur son allié et protecteur états-uniens pour empêcher toute avancée de la cause palestinienne, notamment lors du vote des résolutions en faveur de la Palestine au niveau du Conseil de sécurité, où Washington oppose systématiquement son veto. Réagissant à cet événement historique, l'Algérie a indiqué que le lever des couleurs palestiniennes "marque l'aboutissement de l'initiative historique que le président Bouteflika avait prise en 1974 en sa qualité de président de l'Assemblée générale de l'ONU, d'inviter le président Yasser Arafat à la tribune des Nations unies". Cette décision avait permis, depuis lors, et par étapes successives, la participation des représentants de la Palestine, de l'OLP, puis de l'Autorité palestinienne, dans tous les débats au sein des Nations unies et de la plupart des institutions spécialisées. Par ailleurs, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a menacé de se retirer du processus de discussion. "Nous ne pouvons pas continuer à être liés par ces accords et Israël doit assumer toutes ses responsabilités de puissance occupante, parce que le statu quo ne peut pas continuer", a lancé Mahmoud Abbas, soulignant que "les Palestiniens ne seront pas les seuls à être liés par ces accords alors qu'Israël continue de les violer", a repris l'APS. "Soit l'Autorité palestinienne conduira son peuple de l'occupation à l'indépendance, soit Israël, puissance occupante, doit assumer ses responsabilités", a-t-il martelé. L. M./Agences