La revue mensuelle Assirem n Waras (l'espoir des Aurès) est née grâce aux efforts et l'abnégation de l'association du même nom. En effet, après avoir pris l'initiative de lancer une revue d'envergure auressienne, la jeune équipe s'est mise au travail depuis 6 mois pour la création de cette revue (recherche, traduction...). Une belle manière de passer de l'oral à l'écrit, ce qui constitue un grand pas pour le jeune groupe de rédaction. Assirem n Wawras, au contenu varié et diversifié, reste cependant à dominante culturelle. On retrouve plusieurs articles consacrés à la culture amazighe mais aussi à la littérature, l'archéologie, la toponymie... M. Meguelati, éditorialiste et président de l'association, nous explique que "cette revue est auressienne et non batnéenne, car elle est disponible dans les différents villages et villes des Aurès, notamment Oum El-Bouaghi, Khenchela, Biskra et même Tébessa". Et d'ajouter : "Nous avons fait appel à des universitaires, journalistes, cadres et étudiants pour contribuer à enrichir notre magazine et il faut reconnaître qu'ils ont tous répondu présent." Dr Benghalia Mouatz, anthropologue et chercheur au CNRPAH, a participé avec une contribution sous le titre "Petit aperçu sur le marché linguistique en Algérie". Quant au cadre à la retraite Chaâbane Rouar, il a contribué avec l'article "L'indépendance ou voyage au bout du mensonge imprimé", ou encore l'intervention de Mlle Amina Elgherbi, avec "Jeux traditionnels dans les Aurès". Le mensuel qui est à son 1er numéro est trilingue (tamazight, arabe, français). "C'est dans l'objectif de donner l'occasion et l'espace d'expression aussi bien aux adhérents qu'aux autres sympathisants et lecteurs qui veulent contribuer et ce dans la langue de leur choix." Un effort considérable a été réalisé de la part des jeunes membres de l'association qui ne sont pourtant pas nombreux. Ils ont uni toute leur énergie pour rendre disponible la revue dans les quatre coins des Aurès, faire du porte-à-porte, récolter de la matière et sélectionner les contributions. "C'est un travail de longue haleine mais qui paie", nous confie Markunda, adhérente à l'association. Le président de l'association et ses membres caressent le rêve de voir l'association bénéficier d'aides et de subventions, pour pouvoir attaquer d'autres créneaux. Impression, publication, réalisation de films et documentaires, mais également de pouvoir prendre en charge une infime partie du patrimoine matériel et immatériel à travers le grand Aurès, car jusqu'à présent rien n'a été fait dans ce domaine, pourtant ce n'est pas la matière qui manque, conclut-il. R. H.