Arrêté le 27 août à son domicile puis incarcéré à la prison de Blida, "le général Hassan a été interrogé hier (NDLR lundi) sur le fond, par le juge d'instruction", nous a déclaré, hier, son avocat Mokrane Aït Larbi. Au terme de l'interrogatoire, "j'ai demandé une mise en liberté", explique Me Aït Larbi qui justifie sa requête par plusieurs éléments. D'abord, un dossier médical du général, puis la personnalité d'ex-numéro un du contre-espionnage et son passé militaire riche de 51 ans de service et enfin le fait que le général, selon Mokrane Aït Larbi, "représente toutes les garanties exigées par la loi". Dans une précédente déclaration, Aït Larbi avait indiqué que le général allait "prochainement" être interrogé sur le fond et qu'il était bien incarcéré à la prison militaire de Blida. Ce qui dément, de facto, l'information selon laquelle il aurait été transféré, quelques jours après son arrestation, à la prison d'Ouargla. Dans cette même déclaration, Aït Larbi avait indiqué avoir rencontré son mandant au parloir des avocats de la prison militaire. Il avait, en outre, dénoncé son arrestation, jugeant qu'elle était en "violation de l'article 122 du code de procédure pénale". Cet article stipule que "l'agent chargé de l'exécution d'un mandat d'arrêt ne peut pénétrer dans le domicile d'un citoyen avant cinq heures et après vingt heures". Une procédure non respectée, s'agissant de l'arrestation du général Hassan "présenté au juge militaire d'instruction du tribunal militaire permanent de Blida le 28 août et écroué le même jour", ajoute l'avocat qui rappelle au passage les accusations retenues contre le général, à savoir "destruction de documents et infraction aux consignes". Des infractions pour lesquelles "il est présumé innocent". Pour rappel, la famille Aït Ouarabi avait d'abord pris attache avec le bâtonnier d'Alger, Me Sellini, pour assurer la défense du général. Mais le tribunal militaire de Blida l'a récusé pour "faute d'agrément" pour pouvoir plaider devant un tribunal militaire. Face à cet obstacle objectif, le bâtonnier a dû faire appel, pour assurer la défense du général Hassan, à Me Miloud Brahimi. Ce dernier a refusé de se constituer "par solidarité" avec Me Sellini. O. O.