Le général Hassan sera "très prochainement" interrogé par le juge d'instruction sur "le fond" de l'affaire, selon son avocat, Me Mokrane Aït Larbi. L'avocat, qui n'a pas souhaité donner plus de détails, certainement par respect au secret de l'instruction, nous a également indiqué que l'ex-patron du contre-espionnage algérien est bien à la prison militaire de Blida. Ce qui dément, de facto, l'information selon laquelle il aurait été transféré quelques jours après son arrestation à la prison d'Ouargla. L'avocat nous a déclaré avoir rencontré son mandant au parloir des avocats de la prison militaire. Il revient, en outre, sur l'arrestation pour expliquer que "le général Hassan a fait l'objet d'un mandat d'arrêt en 2014 et arrêté à son domicile le 27 août à 21h en violation de l'article 122 du code de procédure pénale". Cet article stipule que "l'agent chargé de l'exécution d'un mandat d'arrêt ne peut pénétrer dans le domicile d'un citoyen avant cinq heures et après vingt heures". Ce qui n'est pas le cas du général Hassan "présenté au juge militaire d'instruction du Tribunal militaire permanent de Blida le 28 août, il est écroué le même jour", ajoute l'avocat qui rappelle au passage les accusations retenues contre le général, à savoir "destruction de documents et infraction aux consignes". Des infractions pour lesquelles "il est présumé innocent". Pour rappel, la famille Aït Ouarabi avait d'abord pris attache avec le bâtonnier d'Alger, Me Sellini, pour assurer la défense du général. Mais le tribunal militaire de Blida l'a récusé pour "faute d'agrément" pour pouvoir plaider devant un tribunal militaire. Face à cet obstacle objectif, le bâtonnier a dû faire appel, pour assurer la défense du général Hassan, à Me Miloud Brahimi. Ce dernier a refusé de se constituer "par solidarité" avec Me Sellini. O. O.