L'affaire du viol collectif, au quartier Coca d'Oran, d'une migrante camerounaise (voir notre édition du 6 octobre 2015), vient enfin de connaître une suite juridique. En effet, nous avons appris que les gendarmes, relevant de la brigade de Yaghmoracen, ont appréhendé, il y a deux jours, un suspect dans le cadre de l'enquête qui a été diligentée après l'horrible drame vécu par la migrante. Le suspect interpellé a été conduit au tribunal dans la journée d'avant-hier, pour une confrontation avec la victime qui l'a reconnu comme étant l'un de ses violeurs. L'individu en question n'a pas nié les faits et a avoué sa participation au viol collectif. Selon nos informations, ce violeur serait le plus âgé de la bande et celui qui avait eu recours à la menace, en utilisant son chien, un rottweiler, contre la victime. Cette enquête intervient au cœur de la polémique qui est née suite à la manière dont avait été traitée la victime lors de son déplacement à la brigade pour déposer plainte et aux services des urgences de l'hôpital également. Des ONG et des syndicats sont montés au créneau pour dénoncer "la non-prise en compte des plaintes des femmes migrantes victimes de viol", alors que plusieurs précédents ont eu lieu à Oran. D. L.