Les prix du baril de pétrole brut ne devraient pas redescendre sous le seuil de 30 dollars en 2005, pronostique le ministre de l'énergie et des Mines, Chakib Khelil, dans un entretien au journal spécialisé, Pétrole et Gaz arabes, daté du 16 janvier. “Il est probable que les prix ne devraient pas descendre en dessous de 30 dollars le baril en 2005”, assure le ministre algérien, dont le pays appartient à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui tient une réunion extraordinaire à Vienne le 30 janvier. “Les cours pourraient rester plus ou moins à leur niveau actuel au premier trimestre, baisser au cours du second trimestre s'il n'y a pas de changement structurel susceptible d'agir en sens contraire et se stabiliser au deuxième semestre vers 30 dollars le baril”, détaille Chakib Khelil. Pour le ministre algérien, la croissance économique mondiale en 2005 “devrait être un peu plus faible et la demande pétrolière mondiale devrait donc elle aussi progresser plus faiblement”, alors que cette croissance “a été particulièrement forte en 2004”. Si cet élément est facteur de baisse des cours du brut, Chakib Khelil souligne, cependant, qu'il existe des “incertitudes géopolitiques”, susceptibles d'alimenter les craintes des investisseurs et des marchés et donc, de soutenir les prix des hydrocarbures.