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“L'offre continue à avoir des difficultés à suivre l'augmentation de la demande pétrolière mondiale” Francis Périn, directeur de rédaction du magazine pétrole et gaz arabes
Le prix du pétrole poursuit une tendance à la hausse, même si pour l'instant le seuil des 100 dollars par baril reste encore à quelques dollars du prix actuel. On a eu durant les derniers jours les évolutions à la hausse et à la baisse, notamment en fonction des derniers chiffres sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis, mais, par contre, ces mêmes statistiques montraient une baisse de stocks du full domestique, un produit très sensible en cette période de l'année. Ainsi, et d'après Francis Périn, directeur du magazine pétrole et gaz arabes, le marché pétrolier reste également sous haute tension politique. "Il n'y a pas eu d'arrêt aux principales crises ou tensions au Proche et au Moyen-Orient ni évolution favorable qui pourrait faire baisser les prix du pétrole". Il indique que la baisse du dollar " n'est pas terminé". Le nouveau DG du FMI, Dominique Strauss Kahn, a estimé tout récemment que le dollar était encore surévalué. "Cela laisse entendre qu'il pourrait ou qu'il devrait encore baisser. Et l'on sait, depuis plusieurs semaines, qu'il y a un lien assez étroit entre la baisse de la valeur du dollar par rapport aux autres devises, et l'augmentation du prix du pétrole ". En rapport avec les mêmes facteurs, Francis Périn pense que l'offre continue à avoir des difficultés à suivre l'augmentation de la demande pétrolière mondiale. Il rappelle que le SG de l'Opep a déclaré tout récemment qu'il ne voyait pas pourquoi l'Opep devrait mettre plus de brut sur le marché, ce qui est aussi un autre facteur qui a poussé les prix à la hausse. Analysant l'actuelle réunion de Riyad, des pays exportateurs de pétrole, le directeur du magazine pétrole et gaz arabes dit : "Les prix du pétrole poursuivent une tendance à la hausse beaucoup plus dans les pays consommateurs. Ces derniers aimeraient que l'Opep, lors de ce sommet, prenne des décisions concernant une nouvelle hausse de production, mais il est peu probable que ce soit le cas". Il cite comme raison le fait qu'au sein de l'Opep, il n'y a pas accord pour une telle décision. L'autre raison, selon lui, est beaucoup plus institutionnelle. " Au sein de l'Opep, il y a plusieurs instances, plusieurs groupes, et le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se tient très rarement (c'est seulement le troisième sommet dans toute l'histoire de l'Opep depuis environ plus de 35 ans), n'a pas pour vocation de "traiter des questions concernant l'évolution de la production. Ces questions sont réglées par la conférence ministérielle. Cette conférence se réunira au mois de décembre prochain. C'est lors de cette dernière que la question d'une éventuelle nouvelle hausse de la production Opep en plus de celle qui a pris effet à partir du premier novembre avec 500 000 bj, sera discutée". Il note que lors du sommet de Riyad, cette question sera évoquée par les chefs d'Etat et de gouvernement, mais on ne peut pas attendre du sommet de Riyad, "la décision qu'espèrent les pays consommateurs. Les positions au sein de l'Organisation sont très divergentes. Les travaux du sommet de Riyad, qui ont débuté hier après-midi, portent surtout : sur trois points essentiels à savoir La stratégie appliquée par les Etats membres à long terme, la stratégie de l'énergie au développement durable, et le rapport énergie-environnement. Il s'agit selon M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, d'une réunion très importante. "Elle donne un signal très fort de la volonté des chefs d'Etat de discuter de la stratégie à long terme des pays membres de l'Opep, de la stabilité du marché et de leur intérêt à voir cette stabilité y compris pour les pays consommateurs, la relation entre la production de l'énergie et le développement durable fera savoir comment aidé les pays en question à l'avenir. Le troisième sujet important expliqué par M. Chakib Khelil a trait à la relation entre la production de l'énergie et l'environnement, l'impact du réchauffement planétaire mais aussi l'impact sur l'eau, la terre et l'air.