Le désormais ex-arrêté du wali de Béjaïa continue de sévir au niveau local. Hier, c'est une demande d'autorisation introduite par le Parti socialiste des travailleurs (PST) pour l'organisation d'une conférence-débat devant se tenir au Centre culturel d'Aokas, dans la wilaya de Béjaïa, qui a été "rejetée", car n'ayant reçu aucune réponse favorable. "Nous tenons à dénoncer vigoureusement ces restrictions anti-démocratiques qui visent à évincer les larges masses populaires de tout débat constructif permettant une prise de conscience sur la gravité de la situation socioéconomique et politique du pays", lit-on dans un communiqué du PST, section d'Aokas. Aussi, le PST, qui dénonce la tentative de musellement des libertés démocratiques, appelle la société et les partis politiques "à se mobiliser contre ces mesures répressives et à exiger la liberté d'expression comme droit démocratique élémentaire, dans une période où le rouleau compresseur de la remise en cause des acquis sociaux est actionné". Par ailleurs, les militants du collectif d'associations de la vallée de la Soummam ayant organisé, hier, la conférence-débat avec Ali Yahia Abdenour, à la salle de cinéma du 20-Août-1956 de la ville d'Akbou, ont eu quelques difficultés à tenir leur activité. Pour rappel, le wali de Béjaïa avait signé le 23 septembre 2015 un arrêté interdisant toute activité partisane dans l'enceinte des institutions culturelles : salles de cinéma, de théâtre, de la Maison de la culture et des Maisons de jeunes. Une mesure liberticide qui avait été abrogée par l'arrêté n°2437 du 13 octobre 2015, sous la pression des partis et du mouvement associatif. M. F.