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Comme un grain de sable
8e partie
Publié dans Liberté le 27 - 10 - 2015

Résumé : Le ciel devint menaçant. Salima exhorte sa sœur à rentrer avant le déluge pluvial. Nawel ramasse ses affaires et s'apprête à quitter les lieux, lorsque l'inconnu de la plage l'interpelle et lui tendit son portable qu'elle avait oublié sur le sable. Elle le remercie et monte dans sa voiture. Elle constate qu'il roulait derrière elle et ils se séparèrent à l'entrée d'une agglomération.
Quelques jours passent. Nardjess revint plusieurs fois voir Nawel et lui dévoile qu'elle avait mis sa mère au courant de sa relation avec ce commerçant, et lui avait révélé que ce dernier voulait venir demander sa main, mais sans ses parents... Sa maternelle en avait amplement deviné les raisons. Cela se comprenait aussi. Lorsqu'on est parents, on tente toujours de dénicher à son enfant le meilleur parti qui soit. Une femme divorcée était encore un sujet tabou dans notre société. Et avec deux enfants, comme dans le cas de Nardjess, cela ne facilitait pas les choses. Mais cette dernière avait insisté sur le fait que malgré le refus de ses parents, Mustapha veut l'épouser et en faire d'elle la compagne de sa vie... Il accepte bien sûr ses deux enfants.
Nawel put aisément deviner le soulagement de la mère de Nardjess à cette perspective. Sa fille va enfin se marier et quitter la maison parentale pour épouser un jeune célibataire. Chose que personne dans la famille n'avait même pas imaginée. Pour les deux gosses, on verra bien. Elle pourra les garder quelque temps avec elle. D'ailleurs, ils sont déjà scolarisés et très autonomes dans leurs gestes quotidiens. Que demander de plus pour une jeune divorcée ? Que rêver de mieux que ce jeune commerçant qui semble épris au point de lâcher sa famille pour elle ? Au fond d'elle-même, elle savait aussi que la famille n'était pas un obstacle insurmontable. Un jour, tout ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Les parents reviendront à de meilleurs sentiments envers leur fils et leur belle-fille. Ce n'était qu'une question de temps. Nawel repensait à tout ça alors qu'elle tentait de trouver quelques heures de sommeil. Elle était très heureuse pour sa voisine et lui souhaita de tout cœur tout le bonheur qu'elle méritait. Nardjess était une brave fille. Courageuse, elle avait fait face avec abnégation à ses aléas et n'avait compté sur l'aide de personne pour éduquer ses enfants. Elle savait aussi qu'elle était un fardeau pour sa famille, mais acceptait son destin et ne se plaignait que lorsque le vase débordait.
Elle se tourne et se retourne dans son lit. En vain. Le sommeil ne venant pas, elle se lève et se met devant son ordinateur. Elle venait d'avoir quelques idées pour la suite du récit qu'elle venait d'entamer. Soudain, l'image de l'inconnu rencontré sur la plage surgit dans sa mémoire. Elle le revoyait qui courait au bord de la mer, ou lançait des coquillages dans l'eau. Il devait sûrement s'ennuyer se dit-elle. La menace d'un orage éminent les avait empêchés de trop tarder sur la plage. Sinon... Sinon, auraient-ils fait plus ample connaissance ? Peut-être que oui, peut-être que non. Elle hausse les épaules. Cet homme avait un âge respectable et doit avoir déjà fait sa vie. Par contre, elle... Elle secoue la tête et se remet à pianoter sur son clavier. Pas trop de nostalgie... Cela ne peut que la replonger dans ses crises de mélancolie. Elle pousse un long soupire. La vie n'avait pas été tendre avec elle, certes, mais il y avait sûrement des femmes qui n'avaient pas eu sa chance. Elle au moins avait fait des études, et réussi sa carrière professionnelle. Il y en a qui n'avaient rien obtenu dans cette vie.
Le récit sur lequel elle travaillait prenait forme sous ses doigts. Elle savait aligner les phrases et exprimer ses idées. En somme, l'écriture pour elle était un don accordé par Dieu. Elle ne cessait de l'en remercier à chaque fois qu'elle clôturait un feuilleton. Ses lecteurs lui envoyaient souvent des messages pour la critiquer, l'encourager, ou lui demander si elle avait pensé à éditer ses récits sous forme de romans. Ce n'était pas l'envie qui manquait, mais elle n'était pas encore tombée sur un éditeur qui répondait à ses ambitions. Les intérêts l'emportaient souvent sur le professionnalisme, et cela la désolait. Mais elle ne lâchait pas cette idée. Un jour, elle éditera ses œuvres et exaucera le vœu de ses lecteurs.
Le jour commençait à poindre, lorsque ses yeux commencèrent à s'alourdir. Elle s'allonge alors sur son lit et s'endormit.
Salima revint vers la mi-journée pour prendre quelques affaires et ouvrit tout doucement la porte de la chambre pour constater que sa sœur dormait comme un loir... "Elle a dû passer la nuit à travailler sur son feuilleton", se dit-elle en secouant la tête. "Nawel est incorrigible... Le surmenage la guette, mais elle ne veut rien savoir... Bon. Pour une fois qu'elle apprécie son sommeil, autant la laisser dormir". Elle referme la porte de la chambre et se rendit dans la cuisine pour déposer sur la table quelques fruits et des sandwichs. Au moins, Nawel trouvera quelque chose à se mettre sous la dent à son réveil. Comme à ses habitudes, elle avait préparé aussi du café et laissé la cafetière en évidence sur la cuisinière.
Nawel ouvrit les yeux. Quelque chose l'avait réveillée. Elle s'étire. Des coups redoublèrent à la porte... Ah ! C'était donc ça qui l'avait tirée de son sommeil...
(À suivre) Y. H.


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