Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a inauguré, dans l'après-midi d'hier, le 20e Salon international du livre d'Alger (Sila). Inscrit sous le thème : "Vingt ans à la page", cet événement se déroulera du 29 octobre au 7 novembre, au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex). Accompagné d'Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, ainsi que de la ministre de la Culture et de la Communication française, Fleur Pellerin (la France est l'invitée d'honneur de cette édition), Sellal a fait une petite tournée au pavillon central, pour aller à la rencontre des éditeurs. À cette occasion, le Premier ministre a fait quelques "petites" remarques aux exposants. "Il faut encourager la coédition entre les éditeurs locaux. Il faut qu'elle soit aussi réalisée avec des éditeurs étrangers." Et d'ajouter : "Il faut encourager également la traduction entre français, arabe et amazigh. Les étudiants ne connaissent pas les auteurs francophones." À ce propos, Fleur Pellerin lui a rappelé : "Nous avons signé un accord avec le Centre national du livre quand vous êtes venu à Paris. D'ailleurs, le président du Centre sera présent la semaine prochaine pour approfondir cette coopération, précisément sur ces questions de coédition et de traduction." Et de renchérir : "Ce sont des chantiers sur lesquels nous avançons bien." Outre ces deux recommandations, le Premier ministre a insisté sur l'"édition du livre de jeunesse". Concernant l'exportation des livres algériens à l'étranger et de la "concurrence" de la production internationale, il estime qu'il "ne s'agit pas de concurrence mais d'imposer la littérature algérienne". Toujours en visitant les stands, il a proposé aux éditeurs d'"essayer de faire un effort sur le livre numérique. Et de participer à des salons du livre régionaux et internationaux". Il a, par ailleurs, demandé au président de l'Union des écrivains de "programmer tout au long de l'année des conférences et des rencontres littéraires". Pour rappel, cette édition qui marque le vingtième anniversaire du Sila verra la participation de 47 pays, dont l'Allemagne, le Japon, l'Autriche, le Bénin, le Maroc, la Mauritanie, la Norvège, la Palestine, le Pérou et un total de 910 maisons d'édition dont 290 exposants algériens. La nouveauté de cette année est l'instauration du "Prix Assia-Djebar" qui récompensera des auteurs dans les trois langues (arabe, français et amazigh). L'annonce des lauréats est prévue pour le 4 novembre prochain. Autre nouveauté, la tenue de la 7e édition des rencontres euromaghrébines des écrivains à la Safex les 30 et 31 octobre. Tout au long de ces dix jours, les éditeurs proposeront 25 000 ouvrages de spécialités diverses : littérature, livres de jeunesse, scientifique et universitaire. Le programme s'annonce riche, à travers plusieurs conférences et tables rondes qui seront animées par de nombreux chercheurs, auteurs et professeurs. On peut citer : "La journée professionnelle algéro-française des éditeurs", "Rencontre édition et livre numérique", les rencontres de l'"Espace Esprit Panaf", "Rencontre critique littéraire"...Les visiteurs auront l'occasion de rencontrer leurs auteurs préférés qui dédicaceront leurs livres. Pour les familles, il est prévu un pavillon jeunesse, des activités pour les enfants et des projections de films inspirés de grandes œuvres littéraires. H. M.