De nombreuses perquisitions de domiciles ont été opérées, hier, dans le Grand-Alger, et plusieurs personnes ont été entendues dans le cadre de l'instruction judiciaire, tandis qu'Interpol enquête en France. Rebondissement dans l'affaire du kidnapping du petit Amine Yarichène, enlevé le 21 octobre dernier devant le domicile parental à la cité 11-Décembre 1960, à Dely-Ibrahim, sur les hauteurs d'Alger et libéré avant-hier. En effet, les enquêteurs de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN) d'Alger ont réussi à mettre la main sur deux autres individus, dont un binational impliqué dans le kidnapping de cet écolier de 7 ans. Ainsi, le nombre de personnes arrêtés est passé à cinq mis en cause et les investigations se poursuivent dans les localités de Dely-Ibrahim, d'El-Harrach, d'Aïn Taya, de Mohammadia et de Bir-Mourad-Raïs. Selon une source proche du dossier, des dizaines de perquisitions de domiciles ont été opérées dans le Grand-Alger et sa périphérie, notamment dans les localités où les criminels ont laissé des traces. Finalement, il s'agit d'un grand réseau spécialisé dans le trafic de drogue qui se serait reconverti dans le kidnapping pour se partager l'argent de la rançon. À l'heure actuelle, on parle de quatre à six individus toujours en fuite et dont l'un est établi en France. Il serait, lui aussi, impliqué notamment en prévision du transfert de l'argent de la rançon vers l'Hexagone afin de brouiller toutes les pistes aux enquêteurs de la SRGN. Le recours à une villa scellée depuis plusieurs années à cause d'une affaire de drogue a mis la puce à l'oreille des gendarmes qui ont décidé de saisir les services d'Interpol afin d'enquêter sur un autre binational qui vit en France. Ainsi, il a été formellement établi que des communications téléphoniques ont bel et bien eu lieu entre cet individu depuis la France et ses acolytes basés à Alger. Et si cet individu a été identifié par les services de la Police judiciaire de la GN, et ce, au même titre que le reste des membres du réseau en fuite dans la périphérie d'Alger, il n'en demeure pas moins que de précieux renseignements ont confirmé la demande de rançon pour libérer Amine. Mais, jusqu'ici, aucune source n'a avancé la somme exacte exigée par les ravisseurs pour libérer Amine. Une chose est sûre, les membres dudit réseau voulaient transférer illégalement l'argent de la rançon une fois obtenu, puis se partager le butin sous d'autres cieux. Autant de circonstances aggravantes qui pèseront sans doute lorsque la justice aura à traiter le dossier du kidnapping du petit Amine. Hier, notre source nous a également révélé que l'instruction avance bien, tandis que les cinq personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête sont à leur deuxième jour de mise en examen au niveau de la SRGN. F.B.