La ministre britannique déléguée chargée du Proche-Orient et des Questions de sécurité internationales, Elisabeth Symons, est depuis hier à Alger. Sa visite intervenant à l'invitation du ministre des affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, rentre dans le cadre “des rencontres de consultations et de concertations entre l'Algérie et la Grande-Bretagne sur les questions d'intérêt commun intéressant les relations bilatérales”. C'est du moins ce qu'explique un responsable au ministère des affaires étrangères au fait de ce dossier. Des entretiens sont, en effet, programmés dans cette perspective entre la ministre déléguée britannique et plusieurs membres du gouvernement d'Ahmed Ouyahia. C'est ainsi qu'elle aura à rencontrer Chakib Khellil, le ministre de l'énergie et des mines, Yahia Hamlaoui, ministre délégué chargé des privatisations, Nourredine Boukrouh, ministre du commerce et Abdelaziz Belkhadem. Des entrevues sont également prévues avec Abdelhamid Temmar, conseiller à la présidence de la république chargé des affaires économiques et Abdelkader Bensalah, le président du Sénat. Dans les faits, l'importance de la visite d'Elisabeth Symons, dont le pays assure la présidence en exercice du G8 réside dans “les possibilités de coopérations économiques et sécuritaires et de dialogue politique entre l'Algérie et la grande-Bretagne”. À plus forte raison, au regard du prochain sommet du G8 prévu pour le début du mois de juillet prochain à Londres, et qui aura pour thème central “l'Afrique et les questions relatives aux changements climatiques, et la lutte internationale contre le terrorisme”. Ce n'est, par ailleurs, pas la première fois que le G8 planche sur les problèmes liés à l'Afrique et mêmes aux questions liées au moyen- Orient. Un sommet du G8 tenu en 2002 avait, à cet égard, examiné et adopté un plan d'action lié à l'Afrique, ainsi qu'à l'initiative du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). Par ailleurs, et s'agissant du chapitre lié à la coopération de façon générale, il est attendu, à ce propos, à ce que l'Algérie devienne un des principaux fournisseurs d'énergie au Royaume-Uni dès l'entrée en vigueur, cette année, du contrat gazier entre Sonatrach et British Petrolieum. Londres avait abrité, pour rappel, l'année écoulée, un colloque sur les opportunités d'investissement dans notre pays, auquel avait pris part, Chakib Khellil, le ministre de l'énergie et des mines. Dans le domaine de l'éducation, la visite du ministre de l'éducation, Boubekeur Benbouzid, l'année dernière, dans la capitale britannique, a fait apparaître la volonté chez les autorités britanniques de développer la coopération dans le domaine de la formation des formateurs et l'étude de la possibilité de réouverture du British Council, en Algérie, ainsi que l'organisation d'une visite en Algérie du ministre britannique de l'enseignement. Sur ce même registre, “deux rencontres d'affaires et d'investissement entre les deux parties et une éventuelle visite dans quelques semaines d'une délégation de la chambre des communes britannique” sont au programme, nous explique-t-on de bonnes sources. N. M.