Il est à noter que l'unité neurovasculaire du CHU Sâadna-Abdennour de Sétif, la deuxième au niveau national, enregistre annuellement l'admission de 400 malades souffrant d'AVC. En dépit des difficultés d'organisation de la filière des soins, à savoir médecin de famille, urgentiste, radiologue et neurologue, l'équipe de neurologie du CHU Sâadna-Abdennour de Sétif conduite par le médecin-chef, Dr Zobiri, en collaboration avec l'équipe des urgences médicales, a pu réaliser une thrombolyse. Ainsi, la vie d'une malade, âgée de 34 ans et mère de trois enfants, a été sauvée in extremis par l'équipe qui a pu rétablir la circulation sanguine artérielle cérébrale par la destruction d'un caillot de sang qui a obstrué l'artère. Selon le médecin chef, la réussite d'une thrombolyse est tributaire de la célérité dans la prise en charge. À cet effet, le malade et son entourage doivent d'abord reconnaître l'AVC (accident vasculaire cérébral) et ensuite faire vite pour arriver à l'hôpital. "Le malade doit être conduit en urgence vers la structure sanitaire la plus proche pour une prise en charge rapide. Une modification du langage, une asymétrie faciale et une lourdeur d'un ou de plusieurs membres de façon brutale sont les principaux symptômes de cette pathologie. L'intervention doit se faire avec une grande célérité, ce qui n'est pas possible sans l'intervention rapide et efficace du médecin de famille, des urgentistes et des différents intervenants à l'hôpital", nous dira Dr Zobiri. Et de poursuivre : "La thrombolyse est un geste qui peut sauver des vies. Elle consiste à injecter un médicament dans les vaisseaux, en suivant un protocole bien défini par les sociétés savantes en neurologie. Le résultat n'est probant que si le malade parvient à l'hôpital durant les quatre heures qui suivent les symptômes." De son côté, Pr Halaci nous indique qu'il existe des formes d'AVC dits malins nécessitant une intervention neurochirurgicale qui consiste à ouvrir la moitié du crâne. Il est à noter que l'unité neurovasculaire du CHU Sâadna-Abdennour de Sétif, la deuxième au niveau national, enregistre annuellement l'admission de pas moins de 400 malades souffrant d'AVC. Cette pathologie touche de plus en plus les jeunes. Sur un autre volet, grâce à la coopération neurologie-neurochirurgie, cinq patients ont bénéficié dernièrement d'une craniotomie (ouverture du crâne), une technique qui a permis de sauver la vie de trois des malades. Par ailleurs, une autre intervention neurochirurgicale a permis l'ablation d'une tumeur pesant un demi kilogramme (500 g) chez un patient de 51 ans. Selon Pr Halaci, cette dernière prend origine à partir d'une enveloppe (dure-mère) qui s'étend de l'os jusqu'à la profondeur du cerveau. F. S.