Les déperditions des ressources humaines dont a fait l'objet Sonatrach ces dernières années, constituent l'une des principales raisons à l'origine de la régression de la production des hydrocarbures, dénoncée récemment par le ministre de l'Energie et des Mines. L'expérience et les compétences avérées acquises par les cadres de la compagnie nationale dans les différentes activités pétrolières ont attiré les firmes étrangères qui ont besoin d'un personnel qualifié pour leurs divers projets à travers les régions du sud du pays. Les avantages offerts par ces groupes internationaux en termes de rémunération et de conditions sociales favorables sont deux paramètres qui ont provoqué le départ des spécialistes de Sonatrach. C'est en substance l'explication qu'a donnée le P-DG de l'entreprise nationale du forage (Enafor), Khaldi Djamel, à propos du ralentissement, à un moment donné, du rendement des filiales du groupe notamment l'exploration...Une chose est certaine, l'Enafor a, selon son P-DG, mis en place tous ses moyens humains et matériels surtout ses 5 367 employés et ses 44 appareils de forage pour la réalisation des projets de Sonatrach. Mieux, l'entreprise a mis en œuvre un plan d'augmentation des capacités. L'année prochaine, l'Enafor va acquérir, indique M. Khaldi, 5 nouveaux appareils de forage de 2 000 chevaux et un autre de 3 000 chevaux. Cette société a mis en service, l'année en cours, six nouveaux appareils. "Nous sommes même prêts à accompagner Sonatrach dans ses projets d'investissement à l'étranger surtout au sein des pays voisins. En tout cas, nous agissons selon les priorités de Sonatrach", tient à préciser ce responsable, rencontré en marge du salon des produits et services pétroliers qui se déroule à Hassi-Messaoud. Le forage s'élargit à l'hydraulique Enafor subit-elle les conséquences de la crise actuelle ? "Non, au contraire, il faut saisir cette opportunité pour investir car les prix du matériel vont certainement baisser sur les marchés internationaux", avoue Djamel Khaldi qui affirme que pour ses achats, outre les fonds propres, des financements via les banques sont disponibles. De par sa solvabilité, l'Enafor obtient les meilleures conditions de prêt. Des lignes de crédits sont, en effet, mises à la disposition de l'entreprise. Par ailleurs, Enafor a créé, en 2008, une joint-venture avec Schlumberger dénommée "Sahara", qui travaille déjà avec ses 5 appareils de forage à la fois pour Sonatrach et les associés. L'Enafor s'est également engagée dans les projets de forage de puits d'eau au profit du secteur de l'hydraulique en créant la société "Foraqua" qui verra sa flotte d'appareils se renforcer progressivement. Elle bénéficie déjà d'un plan de charge intéressant avec des wilayas telles que Tamanrasset, direction des ressources en eau (DRE). "Foraqua" est en outre sollicitée pour réaliser des puits d'eau dans le projet de développement de la mine de Gara Djebilet pour l'exploitation du fer. Compte tenu de son business plan qui s'étale sur 5 ans, Enafor, conclut son P-DG, est une entreprise qui se porte et se portera bien. B. K.