Les 44 appareils dont dispose actuellement l'Enafor sont tous sur les chantiers, y compris pour « ceux commandés pour 2016 », c'est-à-dire les six appareils déjà achetés et les deux en préparation. L'Enafor, qui escompte ainsi réaliser une extension de ses capacités de forage pour le compte du groupe Sonatrach, a, d'ailleurs, programmé l'acquisition de nouveaux équipements pour se retrouver avec « 52 appareils en 2016 et 70 à terme », selon les explications de son PDG. Khaldi a exclu que la chute des prix des hydrocarbures puisse être la raison de la baisse de la production. Bien au contraire, elle devra être pour nous « un stimulant pour compenser ce manque à gagner ». Les opérations de forage devront, selon lui, continuer parce qu'elles permettent aussi de connaître notre potentiel, d'autant plus que « notre sous-sol se trouve insuffisamment exploré ».Concernant les problèmes de déclin de la production des hydrocarbures en Algérie et qui dure depuis 2009, le patron de l'Enafor a estimé qu'elle est due à la « déperdition de la ressource humaine », c'est-à-dire le départ de certains spécialistes, il y a dix ans, vers les pays du Golfe. L'augmentation des prix des hydrocarbures a poussé ces derniers, à l'image de l'Arabie saoudite, à engager de gros investissements, offrant ainsi à nos techniciens et ingénieurs de meilleures conditions. Résultat : « On s'est retrouvé avec une carence en matière de compétences », a-t-il reconnu.Mais, aujourd'hui, les entreprises algériennes ne sont pas restées les bras croisés ; elles ont engagé tout un programme de formation, citant l'entreprise Enafor qui a lancé une sonde-école à Hassi Messaoud pour la formation d'ingénieurs capables de diriger les opérations sur les appareils de forage, ou encore la Sonatrach qui a lancé la formation de 8.000 techniciens et ingénieurs. « Cela va nous permettre de reprendre les choses en main », a affirmé Khaldi. L'offshore demande des « investissements lourds » Le PDG de l'Enafor n'a pas, cependant, voulu avancer de chiffres concernant les forages réalisés annuellement par son entreprise, se bornant à dire que « cela dépend de la région » et que cela peut prendre du temps, « selon qu'on soit en présence d'un forage d'exploration ou d'un forage de développement ». Il a, par ailleurs, réfuté l'idée que les investissements puissent être impactés par la baisse des ressources financières. Selon lui, l'Enafor n'a pas de contraintes en matière de financement, elle bénéficie « de lignes de crédit à des conditions avantages auprès de sa banque, et ce, grâce à sa solvabilité ». Le patron de l'Enafor a également rappelé les joint-ventures montées avec des partenaires étrangers, comme l'américain Schlumberger pour le forage, Sahara en l'occurrence, et dans le forage des puits avec la société ORGM (Office de la recherche minière). Sans oublier les 22 forages engagés il y a quelques années par l'entreprise dans la région du Golfe, à Oman, pour le compte d'une société américaine. L'Enafor a également une autre société, Foraqua, qui fait dans le forage des puits d'eau pour le compte de certaines wilayas et de Sonatrach pour le gisement de fer de Gara Djebilet, en prévision de son exploitation future.Pour ce qui est des perspectives de lancer, en Algérie, un programme de forage en offshore, le PDG de l'Enafor s'est prononcé pour sa mise en œuvre avec le concours de partenaires étrangers, car, selon lui, cela « demande de gros investissements en hommes et en matériel ».