Après avoir attendu en vain la réponse du gouvernement concernant le plan de sauvegarde de leurs microentreprises, les bénéficiaires des crédits Ansej, Cnac et Angem ont fini par descendre, hier, dans la rue, à Tizi Ouzou, pour exprimer leur désarroi. Ils étaient plus de 200 jeunes promoteurs à prendre part à cette marche escargot qui a démarré d'Oued Aïssi, à l'est de Tizi Ouzou, pour se diriger vers Tadmaït, à l'ouest de la même ville. Les nombreux véhicules mobilisés pour les besoins de cette marche qui avançaient sur la RN12 au rythme de l'escargot, a généré un embouteillage sur plusieurs kilomètres. "Nous refusons d'être des victimes d'une politique d'emploi chaotique", se sont indignés les protestataires qui réclament l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires contre les promoteurs en difficulté, l'attribution d'une période de différé pour tous les promoteurs, la prolongation des délais de remboursement, la suppression des intérêts et pénalités, l'instauration d'un environnement de travail favorable, l'exonération totale d'impôt pour la microentreprise et l'accès au foncier. Pour rappel, ces jeunes promoteurs qui, pour la plupart d'entre eux, ont longtemps cru naïvement aux facilitations promises par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a été jusqu'à soutenir que "les jeunes pouvaient même se marier avec l'argent de l'Ansej", ont récemment saisi le même représentant du gouvernement sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les entreprises même celles des promoteurs les plus sérieux mais aucune suite ne leur a été donnée. En août dernier, le ministre du Travail avait promis que "l'Etat accompagnera, au cas par cas, ces promoteurs en difficulté" mais tout en affirmant que "les tricheurs seront sanctionnés". S. LESLOUS