Lors d'un point de presse tenu à l'hôtel Sheraton d'Oran, Me Khaled Bourayou, un des avocats du général Hassan, a précisé que le procès s'est poursuivi, dix heures durant, à huis clos. Selon lui, son client, qui a plaidé "non coupable", s'est défendu de manière très sereine en soumettant au tribunal plusieurs explications, affirmant, notamment, que "tous ses actes entraient dans le cadre d'une stratégie de défense des intérêts de l'Etat, dont les renseignements ont permis d'épargner beaucoup de vies et de protéger la plus haute institution de l'Etat", a, notamment, déclaré Me Bourayou, en soulignant que les témoins, tous bords confondus, se sont transformés en témoin à charge. Il dénoncera, lors de ce point de presse, que plusieurs vices de forme ont été relevés au cours du procès, de même que, ajoutera-t-il, "les membres de sa famille ont été autorisés à le voir un bref moment à l'intérieur du tribunal, puis sommés de quitter la salle d'audience, avant la tenue du procès". Pour revenir aux témoins, et en réponse à une question de Liberté relative à la demande de citation du général de corps d'armée, Mohamed Lamine Mediène, dit Toufik, comme témoin à décharge au procès, la défense dira que ce fut une demande vaine et sans suite, malgré son caractère légal, conformément aux articles 131 et 192 du code de la justice militaire. Le deuxième fait contesté par Me Bourayou est qu'aucune des pièces présentées comme preuves à charge ne semblait détériorée, alors que le général Hassan a été accusé de destruction de documents et infraction aux consignes militaires. Me Bourayou dira qu'un pourvoi en cassation s'impose, annonçant que le général Hassan avait dix jours pour en formuler la demande conformément au code de la justice militaire, certifiant, derechef, que les vices de forme de procédure ne manquaient pas pour remettre en cause ce jugement. H. H.