Une année après le lancement du projet de réhabilitation du réseau routier de la ville de Tamanrasset, les travaux dont les délais étaient fixés à 6 mois, ne sont pas achevés. L'opération, évaluée à 100 milliards de dinars, traîne en raison du retard accusé par les entreprises de réalisation. Ce qui a fait de la capitale de Tin Hinan, un perpétuel chantier, une immense ville poussiéreuse. Plus grave encore, les seuls tronçons achevés, a-t-on constaté, ont été réalisés "cahin-caha" et sans respecter les normes, en l'occurrence l'axe routier reliant Tahaggart à la nouvelle cité d'Adriane où on a déjà engagé des travaux de rafistolage de l'asphalte dégradé après quelques mois de mise en service. Rappelons que le projet concerne, dans sa première tranche, les six principaux axes routiers, celui reliant Tahagart à Mouflon en passant par Guettaa El Oued, Tahaggart à Adrian, Malta au centre-ville, l'hôpital au carrefour de l'Assihar, Tafsit au nouveau siège de la wilaya et le centre-ville à Tahaggart. Les retards cumulés sont imputés par la direction des Travaux publics aux difficultés rencontrées au lancement du projet à cause de l'absence de plans du réseau d'assainissement et celui de l'eau potable. Une procédure qui a, s'est-on justifié, nécessité beaucoup de temps pour réunir les informations nécessaires, en coordination avec toutes les parties intervenantes, afin d'éviter les dommages collatéraux. Lors d'une émission de radio, un responsable de la DTP a assuré que des entreprises engagées sont "tenues de respecter toutes les clauses du cahier des charges pour que les travaux soient réalisés dans les règles". Cependant la réalité a révélé le contraire eu égard à la nature des travaux achevés et à la composition du bitume contenant, a-t-on appris de source fiable, des produits qui ne résisteraient pas aux conditions climatiques de cette région caractérisée par les grandes chaleurs et de fortes précipitations saisonnières.