Arezki Ouyahia, SG du syndicat, et quatre autres membres du personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie, en grève de la faim depuis samedi dernier à l'aéroport d'Alger, ont décidé, dans la nuit de dimanche à lundi, de mettre fin à leur mouvement après que la direction générale eut daigné prêter une oreille attentive à leurs doléances. Ainsi, la DG a prononcé “l'amnistie” en faveur des hôtesses et stewards suspendus. Une annonce qui n'a pas suffi aux grévistes pour les faire décider de mettre fin à leur grève, exigeant d'abord que cela soit porté sur un document (PV) comme preuve d'engagement sérieux de la DG. Ainsi, le directeur de la plate-forme, accompagné du directeur des opérations ainsi que du secrétaire général du syndicat d'entreprise ont informé Arezki Ouyahia des décisions prises par la direction générale. Celle-ci a donc décidé de réintégrer toutes les personnes suspendues et de payer le retard des salaires. Le syndicat et la DG se sont également entendus de se rencontrer, la semaine prochaine, pour discuter des modalités d'application de ce qui a déjà été conclu l'année dernière. L'accord concerne le chapitre “harmonisation des salaires” à travers la revalorisation des primes, à l'exemple de la prime d'horaire de vol (PHV). La DG, selon Arezki Ouyahia, s'est engagée à revoir cette prime à la hausse. La revalorisation devrait concerner, par ailleurs, la prime hors base et celle des zones désertiques. L'ensemble des stewards et des hôtesses, qui font partie intégrante de l'équipage soumis aux mêmes risques, ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas concernés par ces primes au même titre que le personnel technique (pilotes). Pour l'heure, Arezki Ouyahia insiste sur la nécessité de l'application du régime du travail tel que stipulé par la loi algérienne de l'aviation dans un souci de sécurité aussi bien pour le personnel que pour les passagers. Sur ce même registre, la DG est, semble-t-il, bien d'accord, selon les déclarations d'Arezki Ouyahia qui s'est dit hier satisfait des résultats obtenus. “L'objectif majeur de notre action de protestation a été atteint. Je suis satisfait de voir mes collègues suspendus injustement reprendre leur travail. Le combat ne s'arrête pas là. Il se poursuit avec la revendication salariale et ne doit plus passer par des commissions ou sous-commissions. Le travail est déjà fait, il ne reste plus qu'à appliquer les termes de l'accord conclu l'année dernière”, soulignera Arezki Ouyahia plus décidé que jamais, selon lui, à défendre le PNC à chaque fois que cela s'avère nécessaire. N. S.