Quatre autres PNC rejoignent le secrétaire général du syndicat, M. Arezki Ouyahia, dans sa grève de la faim. Les stewards et hôtesses (PNC) d'Air Algérie ne décolèrent pas. La grève de la faim entamée par Arezki Ouyahia, SG du syndicat PNC depuis samedi, demeure à leurs yeux le seul mode de dialogue possible avec leur direction générale. Quatre autres PNC viennent de rejoindre ce gréviste pour dénoncer, tout comme leur représentant, l'injustice dont est victime ce corps de l'aviation. Un mouvement de protestation totalement soutenu d'ailleurs par la centrale syndicale, comme affirmé par M. Hamichi, président de la commission des transports au niveau de l'UGTA. “La commission de préparation du congrès de la fédération des transports soutient totalement la protestation des PNC et souhaiterait que l'administration fasse un effort, pour sa part, car les revendications du PNC sont légitimes”, nous a déclaré M. Hamichi déplorant l'absence de dialogue entre l'entreprise et le partenaire social qui a envenimé la situation au point d'arriver à des réactions radicales. “Il s'agit là d'un secteur très sensible, et le conflit mérite un dénouement rapide”, conclut-il, annonçant à l'occasion que la date du congrès aura lieu à la fin du 1er trimestre de l'année en cours. Les stewards et hôtesses, quant à eux, ont été très nombreux (plus d'une cinquantaine) à passer la nuit de samedi à l'aéroport d'Alger Houari-Boumediene en solidarité avec le SG qui semble décidé à aller jusqu'au bout de sa logique. “Je n'ai pas été approché par l'entreprise, mais j'ai eu des échos selon lesquels Tayeb Benouis aurait décrété une amnistie générale en faveur des personnes suspendues injustement”, dira-il. Une décision qui ne semble pas être, en définitive, du goût des hôtesses et stewards qui ont fortement critiqué cette manière de procéder. “Nous ne sommes pas des voleurs pour être traités de la sorte. Pourquoi parle-t-on d'amnistie ? Nous trouvons cela carrément inapproprié”, martèlera Arezki Ouyahia excédé par ce que subit le personnel navigant commercial. Au bout de trente-huit ans de carrière, Arezki Ouyahia, en sa qualité d'instructeur, se dit très inquiet pour l'avenir de la jeune génération et le devenir de la profession dont les conditions ne font que se dégrader. Une dignité que le personnel navigant tente coûte que coûte de recouvrer en poussant l'entreprise à respecter, entre autres, la convention de Chicago qui dicte les normes du régime du travail dans un souci de sécurité. Une préoccupation telle que la revendication salariale est reléguée au second plan. Celle-ci est formulée à travers, tout simplement, la revalorisation des primes et non pas une augmentation des salaires proprement dits. Le personnel navigant touche vingt fois moins que le personnel technique, nous dit-on. Du côté de la direction générale, toutes nos tentatives de joindre Tayeb Benouis, P-DG d'Air Algérie, se sont révélées vaines en raison de son calendrier très chargé. N. S.