Ils sont maintenant quatre à avoir rejoint Arezki Ouyahia, en grève de la faim depuis samedi. Sous assistance médicale continue, un gréviste est surveillé pour des problèmes liés au diabète et deux autres souffrent d'hypertension. Le motif de cette action qui regroupe chaque jour davantage de personnel est l'absence de concrétisation des accords visant des augmentations de salaire. Le secrétaire général du Syndicat du personnel navigant commercial (PNC), Arezki Ouyahia, spécifie à ce sujet que la prime hors base, concernant les vols hors de nos frontières, et la prime de zone désertique sont attribuées au personnel navigant, mais pas commercial. Quant à la prime horaire de vol, il tiendra à souligner qu'elle a été diminuée sans explication. Révolté par les propos du président-directeur général d'Air Algérie quant à la prise en considération des doléances du PNC, Arezki Ouyahia dément ouvertement. « M. Benouis prétend travailler avec son équipe depuis quatre mois sur la convention collective, mais si tel était le cas, nous en verrions déjà les fruits. Il ne faut pas quatre mois pour répondre aux salariés quand il leur faut une journée pour licencier sans motif réel et sérieux ou pour interdire de vol en partance vers l'Afrique ou le Moyen-Orient certaines hôtesses », s'insurge-t-il. Selon le secrétaire général du PNC, ces faux problèmes suscités par la direction d'Air Algérie sont des manœuvres dilatoires visant à détourner l'attention du personnel navigant de ses doléances premières, à savoir les problèmes de salaire. M. Benouis, joint par nos soins, n'a pu répondre faute d'être présent hier.