Le gouvernement a décidé, encore une fois, de venir à la rescousse de l'entreprise. En contrepartie, il exige un pacte de stabilité. Bonne nouvelle pour les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI). Le gouvernement a décidé, encore une fois, de venir à la rescousse de l'entreprise. Selon une source proche du dossier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, "a présenté et défendu", hier, devant un Conseil interministériel, le plan d'urgence pour la SNVI. "Le plan a été validé et les financements nécessaires obtenus. Le plan va être mis en œuvre dans les prochains jours", affirme notre source. Pour rappel, lors de sa visite à Boumerdès, la semaine passée, M. Bouchouareb, s'était engagé à solutionner la situation de la SNVI dans les jours qui viennent pour lui permettre d'impulser une nouvelle dynamique. "J'ai entendu le cri des travailleurs de la SNVI qui demandent du travail. C'est un bon signe et c'est une attitude positive et constructive. La SNVI ne fait pas seulement partie de l'histoire de l'industrie algérienne, elle fera encore l'histoire de la relance industrielle et le plan d'investissement est une réalité. Je demande aux travailleurs de la mobilisation et de la solidarité pour projeter la symbolique de ce complexe dans le futur. Je leur demande aussi de faire attention et ne pas se laisser charrier par les vagues de fond. Il y a ceux qui ne veulent pas voir la SNVI se redresser. Ensemble, dans l'union, nous mettrons en échec leurs visées", avait-il déclaré. Le plan d'urgence, avalisé hier, a été transmis le 12 décembre dernier au gouvernement par le ministre de l'Industrie et des Mines. Il comprend trois niveaux de traitement. Le premier a pour objectif de relancer la production pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et l'apaisement du climat social. "Ce premier niveau de traitement nécessite un besoin de financement immédiat d'un montant de 5,1 milliards de dinars sous forme de crédit à moyen terme", affirme-t-on. Ce crédit servira notamment à financer les intrants en vue de compléter l'encours de production qui devrait générer un chiffre d'affaires de 1,8 milliard de dinars, d'assurer le fonds de roulement indispensable au fonctionnement et la couverture des salaires incluant les indemnités de départ à la retraite. Le deuxième niveau concerne le traitement de l'endettement de l'entreprise. "Il permettra d'éviter le blocage du fonctionnement de l'entreprise par les différents créanciers. L'objectif escompté est la recherche de l'efficacité, l'amélioration de la productivité et une relation saine avec les différents partenaires", explique notre source qui précise que ce volet sera examiné, en profondeur, par un comité mixte Finances-Industrie. 26 milliards de dinars sont nécessaires pour la prise en charge de certains chapitres de l'endettement. Le troisième et dernier niveau du plan d'urgence a pour finalité "la mise en place des conditions de concrétisation du budget de l'exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards de dinars". Ce crédit à moyen terme couvrira l'importation et l'achat localement des matières premières. Au-delà de ce plan d'urgence, nécessaire à la relance de la production de l'entreprise, d'autres mesures internes seront menées pour assurer la pérennité de l'entreprise. Un pacte de stabilité doit être négocié et arrêté avec le partenaire social. La mise en œuvre du plan de développement de la SNVI doit être accéléré et un plan d'action corporative du groupe SNVI devrait être défini. "Il est important de signaler que la réussite du plan de développement de la SNVI dépendra en grande partie de ce plan d'urgence", estime notre source. M. R.