Ils souffrent d'insuffisance rénale et viennent 2 ou 3 fois par semaine au service d'hémodialyse de l'hôpital de Skikda, en attendant désespérément une transplantation rénale qui leur redonnerait vie. Ils sont âgés entre 14 et 18 ans mais on leur donnerait volontiers moins tant leur constitution physique est amoindrie et affaiblie par la maladie. Ils souffrent d'insuffisance rénale et viennent 2 ou 3 fois par semaine au service d'hémodialyse en attendant désespérément une transplantation rénale qui leur redonnerait la joie de vivre. Le service d'hémodialyse de l'ancien hôpital de Skikda est devenu leur seconde maison et le personnel paramédical et médical leur famille. Après les séances de dialyse, ces jeunes patients redeviennent des aides malades aux petits soins des personnes âgées qui fréquentent ce service. Ils leur ramènent les chaises roulantes et restent même à leur chevet. Le président de l'association Afia d'aide aux insuffisants rénaux de la wilaya de Skikda, M. Mohamed Sista n'aime pas ce prolongement de séjour au sein du service. Nous avons passé toute une matinée au sein de ce service qui a été totalement rénové au même titre que l'hôpital datant de 1886, sous l'œil vigilant du Dr Othmane Kouras qui met en cause l'indiscipline des malades diabétiques et hypertendus, cause première de l'augmentation du nombre d'insuffisants rénaux. En effet, on ne peut pas rester insensible au calvaire des patients surtout quant il s'agit d'enfants, ni au cri de détresse du président de l'association qui n'arrive pas à comprendre pourquoi la société est réticente à encourager le prélèvement d'organes sur cadavre. "Ces jeunes au physique d'enfants, en manque de croissance, ne méritent-ils pas une transplantation rénale pour mettre fin à leur souffrance ?", s'interroge M. Sista. Et d'ajouter : "Même les médicaments aidant à la croissance ne sont pas efficaces". Notre interlocuteur dira aussi que l'association compte 60 insuffisants rénaux âgés de moins de 18 ans. Il explique aussi le problème de la pose de fistules et pour lesquelles il faudrait se déplacer à Sétif, Blida ou Alger. Pourtant le nouvel hôpital dispose du matériel et aussi d'un médecin en spécialité cardiovasculaire pour le placement des fistules mais on refuse de le faire. "Les frais de cette procédure médicale reviennent cher à notre association qui est seule à les prendre en charge", s'indigne M. Sista. Dans la foulée, il citera un grand nombre de problèmes, entre autres le nombre insuffisant de générateurs estimé à 100 pour un nombre de 500 insuffisants rénaux recensés à Skikda. Tout en saluant l'abnégation du personnel des services d'hémodialyse des hôpitaux, il considère que leur nombre reste insuffisant aussi. Outre le manque de médecins néphrologues, le président de cette association soulève aussi le problème du transport des malades qui s'est accentué récemment vu que des transporteurs conventionnés avec la CNAS ne travaillent plus avec les tarifs imposés par cette dernière. A. BOUKARINE