Le MSP fait face, vraisemblablement, à une tentative de déstabilisation. La démission de son n°2, El-Hachemi Djaâboub, qui devrait être formalisée aujourd'hui, a les relents de ces mouvements de redressement que l'on croyait révolus, après le départ du général Toufik. Les choses ne vont pas mal qu'à la maison du Parti des travailleurs (PT), où des tentatives de déstabilisation ont pris naissance au lendemain des échanges salées entre Louisa Hanoune et le gouvernement, mais surtout avec le FLN d'Amar Saâdani. Dans les rangs du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), on enregistre l'exclusion de l'ex-député Nordine Aït Hamouda, entré, depuis, dans une polémique avec son désormais ex-parti. Une autre formation politique de l'opposition, le MSP, un autre membre influent de la CLTD, fait face depuis quelques jours à des secousses qui, ordinairement, annoncent de grands séismes. Et c'est carrément le n°2 de ce parti, El-Hachemi Djaâboub, qui jette un pavé dans la mare. L'ex-ministre du Commerce du temps où le MSP était encore au gouvernement, a, en effet, révélé ses intentions de démissionner de ses fonctions partisanes. Ce qui est une démarcation politique, en attendant de formaliser son retrait pressenti aujourd'hui, à l'occasion de la clôture des travaux du conseil consultatif du parti. Selon des sources proches du MSP, El-Hachemi Djaâboub a pris part, hier, à l'ouverture des travaux de Madjlis echoura, qui se sont déroulés à huis clos. La question n'a toutefois pas été évoquée, mais l'on apprend, de sources sûres, que l'ex-ministre ne partagerait pas la ligne politique actuelle du parti. "El-Hachemi Djaâboub n'a pas encore présenté sa démission au conseil consultatif. Il a assisté ce matin (vendredi ndlr,) à l'ouverture mais nous n'avons pas soulevé le problème. S'il doit le faire, ce sera samedi (aujourd'hui ndlr), pour que les membres du madjlis puisse étudier son cas et surtout comprendre les raisons qui l'ont poussé à renoncer à ses responsabilités partisanes, avant la clôture de la session. Il faut comprendre qu'il s'agit d'un haut cadre du parti et les gens vont se poser des questions. C'est pour cela qu'El-Hachemi Djaâboub doit expliquer les raisons qui ont motivé sa démission", affirment nos sources. Nos interlocuteurs expliquent également que les raisons qui pourraient pousser El-Hachemi Djaâboub à claquer la porte "ne peuvent pas être d'ordre personnel". "A ce niveau, il n'y a pas de considérations personnelles. Elles sont et ne peuvent être que politiques. Entre les deux hommes ça ne se passe pas bien. Contrairement à Aboudjerra Soltani et Abderahmane Saïdi qui avaient fait part publiquement de leur désaccord avec la ligne politique d'Abderrezak Makri, jugée un peu trop agressive envers le système, El-Hachemi Djaâboub est plutôt un peu plus réservé. Il est de ce courant du MSP qui pense qu'il faut, au contraire, discuter et négocier avec le pouvoir. Mais jusque-là, il n'en a pas fait état." S'agit-il, ainsi, de tentatives de déstabilisation organiques à défaut de mouvements de redressements ? Louisa Hanoune comme Abderrezak Makri le soupçonnent fortement. Des pratiques, rappelons-le, que le SG du FLN, Amar Saâdani, attribuait dans un passé récent au général de corps d'armée à la retraite Mohamed Mediène, dit Toufik. Mais maintenant que l'ex-patron du DRS n'est plus en exercice, les mêmes pratiques semblent lui avoir survécu. Mehdi Mehenni