Le nouveau programme de mise en œuvre de la politique de l'eau potable tracé par le gouvernement prévoit pour l'année 2005 des investissements de l'ordre de 21 millions de dollars destinés aux travaux de réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable des grandes villes de l'ouest du pays. Selon un responsable de l'ADE qui agit pour le compte du ministère des Ressources en eau, les firmes Sonatrach et Sonelgaz se partageront le projet de réalisation des usines de dessalement. Les deux grands opérateurs auront un quasi monopole en matière d'intervention dans l'exécution des ouvrages concernant la réalisation d'infrastructures particulières prévus à Oran, Arzew, et Aïn Témouchent. L'inexistence de normes et la récurrence de catastrophes sanitaires caractérisée par une pluviométrie oscillant entre 100 et 600 mm/an et un déficit hydrique estimé à 20% durant les cinq dernières années, a amené les responsables de l'Algérienne des eaux à amorcer la réalisation d'une série de 7 petites unités de dessalement de 2500 m3 chacune essaimées à travers l'ouest totalisant ainsi 17 500 m3/j. Par ailleurs, et selon un responsable de l'ADE, la réalisation de l'usine de dessalement de Bousfer (5 500 m3/j) est le résultat d'un partenariat AED-AEC (Sonatrach et Sonelgaz) qui participent à hauteur de 30% au capital, dont 70% sont détenus par l'ADE. Selon des sources proches de l'ADE, des conventions seront incessamment signées entre l'ADE et Sonatrach pour fixer les modalités et les conditions de mise à la disposition de l'eau dessalée à l'ADE. Mais la résultante du programme de réhabilitation des ressources en eau, c'est aussi l'apport de dessalement dans la nouvelle politique en matière de répartition des ressources en eau. Dans ce contexte, 12 usines de dessalement d'eau de mer seront réalisées à l'horizon 2019, avec un débit journalier d'eau potable de l'ordre de 1 075 000 m3. “Ce projet de 200 milliards de DA couvrant les parties occidentale ( Ghazaouet) et orientale (El Kala) permettra d'optimiser la distribution de l'eau dans bon nombre de villes où l'on considère que la production actuelle est plutôt insuffisante”, ajoute notre source. B. G.